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Photo : O’Gleman Média / Maude Chauvin

L’achat local n’a jamais été aussi important. Comme on doit manger chaque jour et qu’on a tous besoin de faire notre épicerie, pourquoi ne pas commencer en faisant une plus grande place aux aliments locaux dans notre panier chaque semaine? Pas besoin d’attendre les récoltes de l’été, on peut commencer dès maintenant et développer de nouveaux réflexes qui dureront toute l’année.

1. Repérez les produits locaux à l’épicerie

Gardez l’œil ouvert pour repérer le logo « Aliments du Québec » sur les produits. Plus de 1200 entreprises utilisent déjà cette certification, et ce ne sont pas que des petits produits du terroir qu’on réserve pour les occasions spéciales. Plusieurs sont des produits qu’on utilise au quotidien et qui font sûrement déjà partie de vos achats réguliers. Parfois, il s’agit simplement de remplacer un pain tranché par un autre ou de changer de marque de moutarde, de pâtes alimentaires ou de céréales. Certaines épiceries identifient les produits du Québec directement sur leurs étiquettes de prix sur les tablettes. C’est une autre bonne façon de les repérer! Les trouver sera un peu plus long la première fois, mais vous n’aurez pas à faire l’exercice chaque fois. Vous pourrez continuer à acheter ces nouveaux produits de semaine en semaine, sur le pilote automatique. Vous pouvez aussi attaquer une catégorie d’aliment par semaine, et ainsi transformer votre panier au fil du temps sans que ça vous prenne trois heures!

Certains aliments sont produits au Québec, d’autres sont transformés ici à partir d’ingrédients provenant d’ailleurs. Bien que l’impact sur l’environnement ne soit pas le même, dans les deux cas, ça favorise notre économie et ça crée des emplois. Par exemple, le pain St-Méthode est cuisiné à Adstock, près de Thetford Mines; les pâtes Catelli et les granolas Fourmi bionique sont produits à Montréal et les mayonnaises et moutardes de Maison Orphée, à Québec. Les farines de La Milanaise sont moulues à Saint-Jean-sur-Richelieu, le saumon des Fumoirs Gosselin est fumé à Cowansville, dans les Cantons-de-l’Est, et les huiles d’olive de La Belle Excuse sont embouteillées dans Lanaudière. Les exemples sont nombreux!

Dans l’allée des fruits et légumes, les autocollants sur les aliments indiquent généralement leur provenance, mais encore une fois, les affiches de prix indiquent aussi leur origine. Du côté des produits laitiers (lait, beurre, yogourt) et des œufs, ouvrez bien l’œil. Les options québécoises sont toujours offertes, bien qu’elles partagent l’étalage avec des produits d’ailleurs. Idem pour les viandes et volailles du Québec au rayon de la boucherie. Vous trouverez aussi du tofu 100 % local. Au comptoir des fromages, ce n’est pas le choix qui manque! Et les fromages québécois sont généralement faciles à repérer.

2. Abonnez-vous à un panier de légumes bios

Connaissez-vous le réseau des fermiers de famille? En vous abonnant à leur programme, vous recevrez chaque semaine un panier de légumes biologiques. Livrés à un point de chute près de chez vous ou de votre lieu de travail, c’est une excellente façon d’encourager une entreprise familiale de votre région. Pour en apprendre plus, nous avons publié un article sur le sujet!

3. Découvrez les producteurs de votre région

Pour aider les Québécois à consommer plus de produits frais locaux, l’Union des producteurs agricoles a lancé le mouvement Mangeons local plus que jamais, appuyé par l'application du même nom. Sous forme de carte interactive, on peut y trouver des producteurs d'ici. Plusieurs sites ont aussi été créés pour faciliter la recherche de produits locaux, dont Le panier bleu. Mis sur pied par le gouvernement du Québec, il permet aussi de trouver des entreprises locales.

4. Magasinez vos aliments en ligne

Avec des centaines de points de chute à travers le Québec, les fermes Lufa offrent une grande variété de produits québécois. En plus des légumes qui poussent dans leurs serres, l’entreprise vend aussi des produits de plusieurs producteurs québécois. De son côté, l’entreprise Maturin distribue plus de 2000 produits québécois sur sa plateforme numérique. C’est possible d’acheter une « boîte familiale » ou simplement des articles individuels. Vous pouvez faire des recherches par région ou encore, voir l’ensemble des produits offerts dans la province. La livraison se fait partout au Québec.

5. Suivez les saisons

Pour manger local à l’année, pensez à suivre les saisons. Dès le printemps, les premiers légumes d’ici font leur arrivée au marché. Puis, ça déboule! Tout arrive en même temps et c’est l’abondance tout l’été, jusqu’aux premiers gels. Pourquoi ne pas profiter de tous ces beaux produits à petit prix pour faire des réserves pour la saison froide? Congelez des petits fruits, ou encore, faites des conserves pour étirer l’été!

Et pour profiter au maximum de la belle saison, faites un petit potager. Il n’y a rien de plus local que des légumes qui poussent directement dans votre cour ou sur le balcon! Pour vous aider à démarrer votre jardin, l’illustratrice Laurence Deschamps-Léger, alias Laucolo, a réuni une foule de ressources sur le sujet, du choix des semences à l’entretien des plants, en passant par l’achat du matériel. On vous explique aussi comment faire vos semis ici.

En hiver, misez sur les légumes-racines comme les carottes, le panais et le rutabaga qui iront à merveille dans vos ragoûts et vos mijotés. Pour un peu de fraîcheur, tournez-vous vers les laitues Mirabel, les tomates Savoura, les concombres Toundra et les pommes les Croquantes qui sont disponibles localement toute l’année. Pour connaître les légumes en saison, consultez ce calendrier.

Si vous êtes en région éloignée et que l’offre est moins grande, si vous n’êtes pas à l’aise avec les commandes en ligne ou si le budget ne vous le permet pas, pas de pression. Sachez que chaque petit geste compte. Même si vous ne faites que remplacer un seul produit que vous achetiez déjà par un produit québécois, c’est déjà beaucoup pour les producteurs de chez nous. C’est en faisant collectivement notre gros possible qu’on fera une grande différence!

Photo : O’Gleman Média / Maude Chauvin