Vous naviguez sur le site Mordu

Quelles sont les meilleures stratégies pour économiser sur les lunchs des enfants?  | Photo : iStock / monkeybusinessimages

La rentrée, c’est le retour en force des lunchs à préparer. Comment offrir des dîners variés que les enfants aiment dans un contexte d’inflation galopante? Mordu a des solutions pour vous.

La nutritionniste Mélanie Magnan observe qu’une majorité de familles a changé ses habitudes de consommation en cuisinant plus, en prévoyant davantage et en achetant des produits de saison pour diminuer leur facture d’épicerie.

D’ailleurs, cette année, on prévoit que les dépenses annuelles(Nouvelle fenêtre) en aliments pour une famille canadienne de quatre personnes vont augmenter de 1065,60 $ par rapport à 2022. La population en général a aussi modifié ses habitudes de consommation(Nouvelle fenêtre) en raison de la hausse des prix des aliments depuis 2021 : elle se tourne davantage vers des soldes et adopte des marques maison.

Mélanie Magnan offre plusieurs conseils pour réduire le coût des lunchs en cette rentrée sous le signe de l’inflation.

La planification avant tout

Une boîte à lunch pour enfant
Une boîte à lunch pour enfant | Photo : iStock / vaaseenaa

Prévoir les repas de la semaine en amont permet de mieux planifier l’épicerie et les besoins pour les lunchs. En intégrant cette organisation hebdomadaire, les familles gaspillent moins de nourriture et évitent d’amasser une panoplie d’aliments qui ne se cuisinent pas ensemble.

Ce n’est pas encore tout le monde qui planifie, observe Mélanie Magnan, fondatrice de Nutrimini. Elle conseille de faire l’inventaire du réfrigérateur et du garde-manger et de prioriser cette nourriture déjà disponible pour choisir les recettes, et ensuite, de faire la liste d'épicerie.

Pour la famille d’Annie Giroux, à Victoriaville, cette hausse du prix du panier d’épicerie la motive à cuisiner davantage des plats pour le dîner qu’elle achetait déjà préparés auparavant. Les lunchs se composent de différents aliments pour le repas principal [...] ainsi que de beaucoup de collations, écrit-elle.

Même son de cloche du côté de la famille de deux enfants de Geneviève Dinel, à Mont-Saint-Hilaire, sur la Rive-Sud. Le meal prep, qui consiste à préparer des bases pour plusieurs repas, est devenu l’allié principal des parents. Une partie des dimanches est consacrée à la cuisine pour la semaine ainsi qu’à la préparation des nombreuses collations pour les lunchs.

Geneviève Dinel a choisi de délaisser les services de traiteur offerts à l’école et qu’elle utilisait une fois par semaine pour alléger la préparation des lunchs. La charge mentale associée avec ces tâches a largement augmenté, note-t-elle. Je ne peux même pas imaginer comment les parents qui ont des enfants avec des restrictions alimentaires y arrivent.

Adieu aux produits transformés

Recette de muffin citron-pavot
Recette de muffin citron-pavot | Photo : O'Gleman Média / Maude Chauvin

Les collations individuelles vendues au supermarché font gagner du temps. Leur prix est toutefois moins séduisant pour le budget familial. La nutritionniste Mélanie Magnan encourage les parents à réserver quelques moments en cuisine pour concocter, par exemple, des barres tendres, des muffins et des compotes en grande quantité.

Mélanie Magnan incite les familles à cuisiner ces produits puis à les diviser en portions afin qu’ils soient plus faciles à intégrer dans la boîte à lunch.

Chez Annie Giroux, les galettes d’avoine, les salades de fruits et les muffins nourrissants sont tous préparés à la maison pour économiser. Elle prévoit aussi de cuisiner elle-même des yogourts à boire puisque leur coût dans le commerce devient trop cher.

Auparavant, Geneviève Dinel choisissait des produits préemballés de son épicier bio. Maintenant, elle opte pour des barres tendres et des biscuits concoctés dans sa propre cuisine. La mère de famille fréquente régulièrement des supermarchés comme Maxi et Super C, qu’elle boudait pourtant avant la hausse des prix des aliments.

Des assemblages d’aliments variés

Une boîte à lunch composée d'aliments variés.
Une boîte à lunch composée d'aliments variés. | Photo : iStock

La préparation des lunchs peut être très simple : pas besoin de cuisiner un repas, il suffit d’assembler des aliments déjà prêts, comme des craquelins, des crudités et des cubes de fromage. Mélanie Magnan conseille aussi d’éviter le gaspillage en intégrant des restants du souper.

Ses solutions:  des cubes de fromage ou des pains pita avec tartinade de tofu et légumes de saison.

Bonjour aux protéines végétales

Une recette de pois chiches magiques
Une recette de pois chiches magiques | Photo : Loounie

Les sandwichs végétariens restent des options économiques et simples à intégrer dans la boîte à lunch. Les garnitures à base de tofu, de lentilles ou de pois chiches sont peu coûteuses, en plus d’être savoureuses. La nutritionniste note que les familles sont de plus en plus ouvertes à intégrer des recettes végé à leur menu hebdomadaire.

En plus d’être bonnes pour la planète, ces options sont bonnes pour le portefeuille!

Geneviève Dinel a d’ailleurs réduit la quantité de viande que la famille consommait. Elle choisit des aliments végétaux comme le tofu et les pois chiches pour inclure des protéines abordables aux lunchs de ses deux enfants, ce qui représente une économie considérable.

Chez Annie Giroux, qui a deux adolescents neuroatypiques avec des difficultés sensorielles, ce sont les parents qui ont introduit plus de végétaux dans leur assiette et laissé la viande aux enfants.

« On coupe où l’on peut en faisant des plats végétariens pour nos propres dîners [ceux des parents] ou en mangeant les restes. »

— Une citation de  Annie Giroux

Des fruits et des légumes de saison

Acheter des produits frais peut signifier un meilleur goût et un coût moins élevé à la caisse.
Acheter des produits frais peut signifier un meilleur goût et un coût moins élevé à la caisse. | Photo : CBC/Julie Van Rosendaal

Il faut privilégier les fruits et les légumes de saison qui sont moins chers, conseille Mélanie Magnan. Dans les périodes creuses, la nutritionniste suggère d’opter pour leur version congelée.

La saisonnalité est garante de bas prix, mais aussi de fraîcheur. Pendant la saison chaude, l’achat de fruits plus imposants comme les melons d’eau ou les cantaloups permet aussi d'obtenir une plus grande quantité pour un moindre coût.

Puisque la famille d’Annie Giroux habite près de producteurs et productrices agricoles, elle opte pour des produits achetés directement sur les lieux de production, ce qui garantit des bas prix et de la fraîcheur.

Éviter de succomber à la pression de la variété

Pendant la popote du week-end, développez le réflexe de préparer en surplus quelques aliments pour dépanner.
Pendant la popote du week-end, développez le réflexe de préparer en surplus quelques aliments pour dépanner. | Photo : O’Gleman Média / Maude Chauvin

Les restants de souper demeurent une option tout aussi intéressante qu’un repas préparé uniquement pour le lunch. La nutritionniste encourage les parents à arrêter de se mettre de la pression pour qu’il y ait un menu différent tous les jours pour leurs enfants.

« Mon plan A est un restant du souper dans un thermos. C’est ce qui est le plus économique et le plus facile à planifier. Mon plan B est une recette bâtie à partir des restants. »

— Une citation de  Mélanie Magnan

Mélanie Magnan propose entre autres d’utiliser des aliments de la veille pour créer un nouveau repas. Par exemple, elle a créé une recette de pizza à partir des restes d’un burger au tofu effiloché. Cette stratégie fait économiser non seulement du temps, mais aussi de l’argent.

Elle suggère aussi de maximiser l’utilisation du congélateur en prévoyant des portions qui peuvent être mangées plus tard. En cas de pépin, ces repas sont à la disposition de la famille.

Les œufs à la rescousse

Des oeufs à la coque
Des oeufs à la coque | Photo : getty images/istockphoto / ToscaWhi

En frittata, en sandwich ou à la coque, les œufs sont rapides à cuisiner et abordables. Mélanie Magnan incite les parents à préparer des plaques d'omelettes pour les couper en morceaux égaux et les congeler. Ces protéines s’intègrent facilement aux déjeuners à emporter ou aux lunchs.

Les mères interrogées concèdent que malgré un revenu familial confortable les dépenses liées à l'épicerie ne cessent d'augmenter. Les stratégies d'économie demeurent leur meilleur allié pour réduire le coût de la facture alimentaire du foyer.

Quelles sont les meilleures stratégies pour économiser sur les lunchs des enfants?  | Photo : iStock / monkeybusinessimages