DescriptionQuatre épreuves de surf des neiges ont fait leur apparition dans le programme des Jeux olympiques d'hiver en 1998 à Nagano: le slalom géant, inspiré de l'épreuve du même nom en ski alpin, et la demi-lune dames et messieurs. À Salt Lake City, les deux slaloms géants ont été remplacés par des slaloms géants en parallèle, tandis qu’à Turin une autre épreuve a été ajoutée: le snowboardcross masculin et féminin.
En slalom géant en parallèle, les concurrents doivent dévaler simultanément la pente en suivant des parcours parallèles marqués par des portes respectivement bleues (parcours de droite) et rouges (parcours de gauche). Les tracés, la configuration du terrain et la préparation de la neige doivent être autant que possible identiques. La dénivellation entre le départ et l'arrivée est comprise entre 120 et 200 m.
Comme son nom l'indique, les épreuves de demi-lune se disputent dans un « demi-tuyau » semblable à celui utilisé en planche à roulettes. Il s'agit d'un demi-cylindre creusé dans la neige, long d'environ 120 à 130 m, avec une inclinaison de 16 à 17 %. L'athlète doit s'élever au-dessus des murs latéraux en effectuant des figures et des acrobaties au fur et à mesure qu’il traverse la demi-lune d'un mur à l'autre, entre six et huit fois, et sur toute sa longueur.
La demi-lune est la seule discipline olympique du surf des neiges qui est jugée (5 juges notent la prestation). Les athlètes marquent des points grâce à leur maîtrise technique, la qualité de leurs sauts (hauteur, amplitude, nombre de rotations) ainsi que leurs arrêts en équilibre sur la bordure du tunnel.
En snowboardcross, les athlètes doivent posséder autant de qualités acrobatiques que de technique de glisse. Le parcours, dessiné et construit par un traceur, se compose de plusieurs sections: bosses (whoops), vagues (waves), plans inclinés (banks), sauts (kickers) et sauts avec sortie à 90 degrés (spins). Le tracé est délimité par des portes directionnelles triangulaires bleues ou rouges qui indiquent à la fois le parcours à suivre et les obstacles.
À Turin:
L'épreuve de slalom géant en parallèle est précédée de deux manches de qualification. Chaque concurrent descend une fois dans chaque parcours. Le chrono cumulatif des deux descentes détermine les 16 surfeurs qui accèdent à la finale. Lors de la phase éliminatoire, deux athlètes s'affrontent en deux manches, en inversant les parcours. Le gagnant passe au tour suivant. Les athlètes s’éliminent ainsi jusqu’à la finale.
L'épreuve de demi-lune se dispute également en deux tours. En qualifications, tous les athlètes effectuent un premier passage dans le parcours. Les six meilleurs accèdent directement à la finale. Les autres compétiteurs effectuent alors un deuxième passage et encore une fois les six meilleurs passent au tour suivant. En finale, chaque concurrent effectue deux descentes dans la demi-lune et seul le meilleur résultat compte pour le classement final.
À l’instar des deux autres épreuves, le snowboardcross commence par une phase de qualification individuelle de deux manches. Les 32 meilleurs temps réalisés dans l'une des deux manches de qualification permettent aux athlètes d'accéder à la phase finale. Les finalistes sont répartis en groupe de quatre concurrents qui descendent simultanément sur le même parcours. Les deux premiers passent au tour suivant, ainsi de suite jusqu'à la finale. HistoriqueAu milieu des années 1960, les premières planches à neige artisanales, faites de deux skis vissés ensemble, ont fait leur apparition aux États-Unis. On leur a alors donné le nom de snurfer, néologisme né de la combinaison des mots snow et surfer. Jake Burton, jeune adepte du snurfer, a décidé d'améliorer cette invention et d'en faire une véritable planche à neige à la fin des années 1970.
Après un Championnat national américain en 1982, la Coupe du monde de surf des neiges a vu le jour en 1987. Toujours à l'affût de nouvelles disciplines pour étoffer et rajeunir la programmation des Jeux d'hiver, le Comité international olympique (CIO) décide en décembre 1994 d'ajouter le surf des neiges à la programmation de Nagano.
La décision ne reçoit pas un accueil enthousiaste et unanime de la part des représentants de cette discipline. En effet, le CIO, soucieux de superviser tous les sports par l'intermédiaire des membres de la grande famille olympique, précise que ce sera la Fédération internationale de ski (FIS) qui sera la seule organisation reconnue. Le CIO est resté sur sa position. Les surfeurs qui participent aux Jeux olympiques doivent donc faire partie de la FIS. InstallationsBardonecchia
Située dans la Haute Vallée de Susa, à 1312 m d’altitude, Bardonecchia est le site de compétition montagneux le plus populeux (plus de 3000 habitants). Pendant les Jeux, le site accueillera les épreuves de surf des neiges (slalom géant parallèle, demi-lune et snowboardcross).
Éléments techniques:
Les installations (une piste de slalom pour le ski alpin et une pour le surf des neiges) ont une capacité d’accueil de plus de 7500 spectateurs. Le site devrait accueillir plus de 11 000 personnes pendant les compétitions, y compris les athlètes, les médias et le personnel de service.
Description de l’installation:
Avec plus de 140 km de pistes de descente et 20 km de pistes de ski de fond, Bardonecchia est une capitale historique du ski. Les compétitions auront lieu sur les pistes 23 et 24 de Melezet.
La piste 23 offre la longueur et la dénivellation idéales pour accueillir les compétitions de slalom géant parallèle et de snowboardcross. Sans compter qu’elle offre aux spectateurs la chance de voir la piste du début à la fin!
La piste 24, nouvellement réalisée, est destinée aux épreuves de demi-lune. Le projet prévoit la construction d’une demi-lune de 130 m de long et de nouvelles installations d’enneigement artificiel.
Contrairement à certains autres sites, les pistes 23 et 24 auront toutefois une après-carrière olympique nettement moins glorieuse. Sur la piste 23 sera remis en place le remonte-pente Gavard et sur la piste 24 sera érigée une construction en bois destinée au dépôt de skis…
Compétitions:
Du 12 au 23 février
ChampionsLes champions en titre:
Slalom géant parallèle: Philip Schoch, Suisse (H) / Isabelle Blanc, France (F)
Demi-lune: Ross Powers, États-Unis (H) / Kelly Clark, États-Unis (F)
Ils ont marqué leur sport:
Lors des mondiaux 2005, le Québécois Jasey Jay Anderson a récolté deux médailles d’or. Anderson, sans contredit le planchiste de l’heure au Canada, a également décroché quatre Grands Globes de cristal en Coupe du monde. Au cours de sa carrière, Anderson a gagné 20 courses en Coupe du monde, en plus de finir dans le top 3 à 27 autres reprises. Son prochain objectif est l’or olympique à Turin.
Chez les femmes, Dominique Maltais et Maëlle Ricker sont des figures dominantes du boardercross. Maltais, cinquième de la Coupe du monde 2004, a remporté l’épreuve de Nassfeld-Hermagor en décembre 2004, la seule médaille d’or de sa carrière.
De son côté, Ricker a remporté le bronze aux mondiaux 2005. Au cours de sa carrière, elle a inscrit 14 podiums en Coupe du monde, autant en boardercross qu’en demi-lune. Elle se présente à Turin le vent dans les voiles, fortes de ses deux médailles d’argent obtenues en septembre dernier.
Le Canada compte un seul médaillé olympique en surf des neiges. Ross Rebagliati a décroché l’or au slalom géant à Nagano en 1998.
À Turin, il sera aussi intéressant de surveiller le duel entre les frères Philippe et Simon Schoch de la Suisse. Philippe est champion en titre de la Coupe du monde et actuel meneur au classement. Mais son frère est deuxième, à quelques petits points. Qui aura le dernier mot à Turin?
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