DescriptionLes deux versions du patinage de vitesse ont en commun l'utilisation de patins à longues lames et une piste ovale autour de laquelle les athlètes filent dans le sens contraire des aiguilles d'une montre. Tout le reste est différent.
Dans la version « classique », la piste est un anneau de 400 mètres. Les départs se font par paire et le chronomètre occupe toute la pensée des concurrents.
Dans la version « courte », la piste ne mesure que 111,12 mètres et est délimitée par des cônes amovibles. Les départs groupés réunissent de quatre à six concurrents dont les pensées sont bien plus axées sur leur stratégie de course et les gestes de leurs adversaires que sur le chronomètre. Chaque patineur a droit à un faux départ. Les chutes et les disqualifications sont monnaie courante tandis qu'elles surviennent exceptionnellement en longue piste.
Le nombre d'épreuves olympiques individuelles n'a jamais cessé d'augmenter. Aux Jeux d'Albertville, le 500 m était exclusivement féminin; le 1000 m, exclusivement masculin. Deux ans plus tard à Lillehammer, hommes et femmes ont patiné sur ces deux distances. Le programme des Jeux de Salt Lake City était encore plus chargé. Le CIO a alors ajouté l'épreuve de 1500 m tant chez les hommes que chez les femmes, ce qui portait le total d'épreuves à huit avec les deux relais par équipes (3000 m pour les femmes et 5000 m pour les hommes).
À Turin:
Pour les épreuves individuelles, les deux premiers de chaque série accèdent au tour suivant et ainsi de suite jusqu’à la finale. Celle-ci réunit quatre patineurs pour les 500 et 1000 m et six pour le 1500 m.
Une finale B est également disputée pour classer les places 5 à 8 aux 500 et 1000 m et 7 à 12 au 1500 m. Le classement de la finale B est important parce qu’il permet à un patineur de gagner une médaille de bronze, si deux athlètes sont disqualifiés lors de la finale A.
Pour les relais, on compte huit équipes, chacune composée de quatre patineurs et d’un remplaçant. Les équipes décident du nombre de tours faits par un patineur, mais les deux derniers doivent être effectués par le même patineur.
Le relais se passe lorsqu'un patineur touche son coéquipier, une véritable poussée destinée à lui donner de la vitesse. Les changements peuvent être effectués dans les deux lignes droites, à l'exception du dernier relais qui doit avoir lieu dans la ligne droite qui correspond au début des deux derniers tours, sous peine de disqualification de l'équipe. HistoriqueLe patinage de vitesse sur courte piste ne possède ni les lettres de noblesse ni la riche histoire de son grand frère sur longue piste. Mais cette discipline n'est tout de même pas apparue par hasard comme sport de démonstration aux Jeux de Calgary en 1988.
Vingt ans plus tôt, l'Union internationale de patinage (ISU) avait accordé un statut officiel au « short track ». Puis, elle avait sanctionné un premier championnat du monde tenu à Meudon-la-Forêt, en banlieue de Paris, en 1981.
Les patineurs nord-américains ont dominé les premières années de compétitions internationales officielles. Les Québécois Louis Grenier, Benoît et Louis Baril, Maryse Perreault, Guy et Michel Daignault ainsi que Sylvie Daigle et Nathalie Lambert ont fait la pluie et le beau temps aux Championnats du monde jusqu'au début des années 1990.
L'équipe canadienne a d'ailleurs récolté dix médailles aux Jeux de Calgary, en 1988. La tradition s'est poursuivie avec Marc Gagnon, sacré champion mondial à quatre reprises. À Salt Lake City, il est devenu l’athlète canadien le plus médaillé des Jeux d’hiver avec cinq médailles (3 or et 2 bronze).
Cependant, les Asiatiques ont mis les bouchées doubles pour combler l’écart avec les Canadiens. Leurs investissements ont rapporté. Depuis les débuts officiels à Albertville jusqu'aux Jeux de Nagano, les patineurs de Chine, de Corée et du Japon ont décroché 27 des 48 médailles olympiques en jeu, soit 11 de plus que les Nord-Américains. InstallationsPalavela de Turin
Le Palavela accueillera les épreuves de patinage artistique et de patinage de vitesse courte piste. Le site se trouve à l’intérieur du district olympique du Lingotto, dans la région sud-est de Turin.
Éléments techniques:
Le Palavela se caractérise par une structure en forme de voile posée sur trois arcs en béton armé, inclinée de 60 degrés et ancrée au sol en trois endroits. Elle possède aussi une base hexagonale inscrite dans un cercle de 150 m de diamètre et d’une hauteur pouvant atteindre 29 m. L’installation peut recevoir 8285 spectateurs.
Description de l’installation:
Le nouveau Palavela est la réinterprétation du Palazzo a Vela. Ce dernier a été inauguré lors des festivités d'Italia 61 pour le centenaire de l’unification du pays. Le nouveau projet a su préserver l’identité de l’édifice, tout en mettant en valeur la structure en forme de voile qui reste son élément symbolique.
Les rénovations ont été imposantes. L’idée était de conserver l’espace unitaire interne et de réaliser un édifice dans un édifice structurellement indépendant des voûtes existantes.
Après les Jeux, le Palavela accueillera toutes les disciplines sportives qui peuvent se pratiquer dans cet espace. Plusieurs autres activités, tels des concerts, des congrès et des expositions, sont aussi au menu. La restructuration du Palavela est l’œuvre de l’architecte Gae Aulenti et de l’ingénieur Arnaldo de Bernardi.
Compétitions:
Du 12 au 25 février (patinage de vitesse courte piste)
Du 11 au 24 février (patinage artistique) ChampionsChampions en titre:
500 m: Marc Gagnon, Canada (H) / Yang Yang, Chine (F)
1000 m: Steven Bradbury, Australie (H) / Yang Yang, Chine (F)
1500 m: Apolo Anton Ohno, États-Unis (H) / Gi-Hyun Ko, Corée du Sud (F)
3000 m relais F: Corée du Sud (Eun-Kyung Choi, Min-Kyung Choi, Min-Jin Joo, Hye-Won Park)
5000 m relais H: Canada (Éric Bédard, Marc Gagnon, Jonathan Guilmette, François-Louis Tremblay, Mathieu Turcotte)
Ils ont marqué leur sport:
De nombreux célèbres athlètes ont représenté le Canada dans ce sport. D’ailleurs, les équipes de relais canadiennes féminines et masculines ont remporté des médailles à tous les Jeux olympiques depuis 1992!
Les équipes féminines de relais ont révélé de grandes athlètes, dont Isabelle Charest (trois médailles olympiques), Sylvie Daigle (deux médailles olympiques en cinq Jeux) et Nathalie Lambert (trois médailles olympiques).
La plus rapide équipe de l’histoire a montré son savoir-faire à Salt Lake City en 2002. Elle y a inscrit le record du monde du relais 5000 m. Éric Bédard, Jonathan Guilmette, François-Louis Tremblay, Mathieu Turcotte et Marc Gagnon en faisaient partie. Marc Gagnon a d’ailleurs décroché cinq médailles olympiques au cours de sa carrière, dont trois d’or. Il s’agit d’un record au sein de l’équipe canadienne de patinage courte piste.
Malgré son départ, il reste au Canada une foule d’excellents patineurs. Pensons à Jonathan Guilmette, Mathieu Turcotte, Amélie Goulet-Nadon, Kalyna Roberge et Tania Vicent. Ils se retrouvent fréquemment parmi les meilleurs. Sans compter qu’ils ont tous déjà tenu dans leurs mains une récompense olympique (sauf Roberge) et leur part de médailles en coupes du monde!
Records olympiques masculins:
500 m: 42,756 s - Takafumi Nishitani (Japon), le 21 février 1998 à Nagano.
1000 m: 1:27,185 - Mathieu Turcotte (Canada), le 16 février 2002 à Salt Lake City.
1500 m: 2:15,942 - Dong-Sung Kim (Corée du Sud), le 20 février 2002 à Salt Lake City.
Relais 5000 m: 6:45,455 - Canada (Éric Bédard, Marc Gagnon, François-Louis Tremblay et Mathieu Turcotte), le 13 février 2002 à Salt Lake City.
Records mondiaux masculins:
500 m: 41,184 s - Jean-François Monette (Canada), le 18 octobre 2003 à Calgary, Canada.
1000 m: 1:24,674 - Jiajun Li (Chine), le 14 février 2004 à Bormio, Italie.
1500 m: 2:10,639 - Hyun-Soo Ahn (Corée du Sud), le 24 octobre 2003 à Marquette, États-Unis.
Relais 5000 m: 6:42,893 - Corée du Sud (Suk-Woo Song, Hyun-Soo Ahn, Seung-Jae Lee, Nam-Kyu Cho).
Records olympiques féminins:
500 m: 44,118 s - Yang Yang (Chine), le 16 février 2002 à Salt Lake City.
1000 m: 1:31,991 - Yang Yang (Chine), le 21 février 1998 à Nagano.
1500 m: 2:21,069 - Eun-Kyung Choi (Corée du Sud), le 13 février 2002 à Salt Lake City.
Relais 3000 m: 4:12,793 - Corée du Sud (Eun-Kyung Choi, Min-Kyung Choi, MIn-Jin Joo, Hye-Won Park)
Records mondiaux féminins:
500 m: 43,671 s - Evgenia Radanova (Bulgarie), le 19 octobre 2001 à Calgary, Canada.
1000 m: 1:30,172 - Meng Wang (Chine), le 2 octobre 2005 à Hangzhou, Chine.
1500 m: 2:18,861 - Eun-Ju Jung (Corée du Sud), le 11 janvier 2004 à Pékin, Chine.
Relais 3000 m: 4:11,742 - Corée du Sud (Eun-Kyung Choi, Min-Jee Kim, Chun-Sa Byun, Gi-Hyun Ko), le 19 octobre 2003 à Salt Lake City, Canada.
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