DescriptionPendant 50 ans, le patinage artistique olympique a compris trois épreuves: hommes, femmes et couples. Aux Jeux de 1976, à Innsbruck, le CIO a ajouté la danse sur glace.
Ce sport exige une excellente forme physique, une concentration hors du commun et une technique sans faille pour résister à la pression.
Dans les trois épreuves originales, les concurrents doivent présenter un programme court qui inclut huit éléments techniques exigés par l'Union internationale de patinage. Le programme libre consiste en une combinaison bien équilibrée de sauts, de pirouettes, de séquences de pas et de mouvements d'enchaînement.
Chez les couples, les partenaires doivent donner une impression d'unisson. Outre les sauts habituels, le répertoire des programmes en couple comprend obligatoirement un porté main dans la main, un porté vrille (double ou triple), un saut lancé (double ou triple), un saut individuel, des pirouettes individuelles, des pirouettes en couple, une spirale de la mort et une suite de spirales.
La danse sur glace, à la différence des autres épreuves, se déroule en trois étapes: deux danses imposées, une danse originale et une danse libre. Les sauts, pirouettes et levées au-dessus des épaules du patineur ne sont pas permis en danse.
La danse met l’accent sur le rythme, l’interprétation de la musique et la précision dans l’exécution des pas. Les partenaires restent presque tout le temps en contact durant leur performance.
Après le scandale des Jeux de Salt Lake City, un nouveau système de notation a été implanté en 2005. Ce système permet une plus grande objectivité des juges grâce à des niveaux de notation fixes, établis pour chaque élément.
À Turin:
Pour les épreuves masculine, féminine et les couples, les patineurs choisissent leur musique pour les programmes court et libre.
Le programme court a une durée maximale de 2 min 50 s. Il comprend huit éléments imposés qui peuvent être effectués dans n’importe quel ordre. La mauvaise exécution d’un des éléments entraîne une pénalité.
Dans les épreuves individuelles, les 24 premiers se qualifient pour le programme libre. Le classement du programme court détermine l'ordre de présentation du programme libre. Ce dernier dure au maximum 4 minutes pour les femmes et 4 min 30 s pour les hommes et les couples.
Dans ce long programme, il n’existe plus d’éléments imposés. Des lignes directrices ont été établies et il vaut mieux en tenir compte lors de l’élaboration de son programme. Les juges évaluent la difficulté de la prestation, la variété, la précision, la qualité des mouvements et la vitesse.
La somme des notes techniques et des notes de composantes (Total Segment Score) des deux programmes détermine les gagnants.
Pour les danses imposées, tous les patineurs exécutent la même danse tirée au sort par l’Union internationale de patinage. Des rythmes et des pas précis sont déterminés et doivent être exécutés d'une manière exacte et avec une bonne position sur la glace. L’épreuve compte pour 20 % de la note finale.
La danse originale dure de 2 min 20 s à 2 min 40 s. Pour la saison 2005-2006, le rythme choisi est la «combinaison latine». Les patineurs doivent donc sélectionner deux ou trois rythmes au choix parmi les deux groupes suivants: cha-cha-cha, rumba, samba et mambo, meringue, salsa. Cette deuxième étape compte pour 30 % de la note finale.
Pour la danse libre, les patineurs démontrent leurs capacités techniques (portés, pas, figures, changements de position), leur qualité d'interprétation et leur créativité sur une musique, même vocale, avec une chorégraphie de leur choix. Cette dernière portion comporte également des éléments imposés et compte pour 50 % de la note finale. HistoriqueLe patinage artistique a précédé tous les autres sports d'hiver sur les podiums olympiques. Il a fait partie des Jeux d'été de Londres en 1908 et de ceux d'Anvers en 1920.
Le patinage artistique était déjà bien structuré et très populaire dans les classes européennes les plus aisées, ce qui a facilité son entrée dans le mouvement olympique.
L'Union internationale de patinage (ISU) a été créée en 1892 et le premier Championnat du monde a eu lieu à Saint-Pétersbourg en 1896.
Cependant, pour en arriver là, un Américain de Philadelphie, E. W. Bushnell, a dû apporter une contribution technologique à ce qui n'était alors que du patinage de fantaisie. En 1850, Bushnell a conçu et fabriqué les premiers patins équipés de lames d'acier pour faciliter l'exécution des vrilles, des virages et des sauts.
L'Américain Jackson Haines est universellement reconnu comme le père fondateur du style international de patinage artistique. Mais des champions et des championnes n'ont pas tardé à apporter leur marque personnelle et durable avec des sauts qui portent toujours leur nom.
C'est le cas du Norvégien Axel Paulsen, qui a fini au troisième rang de la première compétition internationale tenue à Vienne en 1872, mais dont le nom est toujours vivant grâce à son saut typique: un envol à partir de la carre avant extérieure pour atterrir sur la carre arrière extérieure du pied opposé. On peut penser aussi au Suédois Ulrich Salchow, premier médaillé d'or olympique (Londres 1908). Il a légué son nom à un saut, dont l'envol se prend à partir de la carre arrière intérieure du pied traceur pour se terminer sur la carre arrière extérieure de l’autre pied. InstallationsPalavela de Turin
Le Palavela accueillera les épreuves de patinage artistique et de patinage de vitesse courte piste. Le site se trouve à l’intérieur du district olympique du Lingotto, dans la région sud-est de Turin.
Éléments techniques:
Le Palavela se caractérise par une structure en forme de voile posée sur trois arcs en béton armé, inclinée de 60 degrés et ancrée au sol en trois endroits. Elle possède aussi une base hexagonale inscrite dans un cercle de 150 m de diamètre et d’une hauteur pouvant atteindre 29 m. L’installation peut recevoir 8285 spectateurs.
Description de l’installation:
Le nouveau Palavela est la réinterprétation du Palazzo a Vela. Ce dernier a été inauguré lors des festivités d'Italia 61 pour le centenaire de l’unification du pays. Le nouveau projet a su préserver l’identité de l’édifice, tout en mettant en valeur la structure en forme de voile qui reste son élément symbolique.
Les rénovations ont été imposantes. L’idée était de conserver l’espace unitaire interne et de réaliser un édifice dans un édifice structurellement indépendant des voûtes existantes.
Après les Jeux, le Palavela accueillera toutes les disciplines sportives qui peuvent se pratiquer dans cet espace. Plusieurs autres activités, tels des concerts, des congrès et des expositions, sont aussi au menu. La restructuration du Palavela est l’œuvre de l’architecte Gae Aulenti et de l’ingénieur Arnaldo de Bernardi.
Compétitions:
Du 12 au 25 février (patinage de vitesse courte piste)
Du 11 au 24 février (patinage artistique) ChampionsChampions en titre:
Épreuve individuelle: Alexei Yagudin, Russie (H) / Sarah Hughes, États-Unis (F)
Danse: Marina Anissina et Gwendal Peizerat, France
Couples: David Pelletier et Jamie Sale, Canada / Anton Sikharulidze et Elena Berezhnaya, Russie
Ils ont marqué leur sport:
L'Allemande Katarina Witt a remporté la médaille d'or aux Jeux olympiques de 1984 et de 1988. Elle a aussi été quatre fois championne du monde, en 1984, 1985, 1987 et 1988. Seule la Norvégienne Sonja Henie montre un meilleur palmarès olympique. Elle a récolté trois médailles d’or, en 1928, 1932 et 1936.
Chez les hommes, le Suédois Gillis Grafström affiche le plus prestigieux palmarès olympique. Il a gagné l’or en 1920, 1924 et 1928. Plus récemment, le Russe Alexei Yagudin a impressionné la galerie en décrochant l’or aux Jeux de Salt Lake City, après avoir été quatre fois champion du monde.
À Salt Lake City, il a aussi établi un record. Il est devenu le premier patineur artistique en 50 ans à recevoir un vote de première place de tous les juges, à toutes les étapes de la compétition. Son pointage de 106,6/108 est également le plus élevé de l’histoire des JO.
Les Canadiens:
Du côté canadien, Elvis Stojko a obtenu la médaille d'argent aux Jeux olympiques de 1994 et de 1998. Il a été champion du monde en 1994, 1995 et 1997. Il est le premier patineur à avoir réussi en compétition les combinaisons suivantes: quadruple saut/double saut et quadruple saut/triple saut.
En couple, Isabelle Brasseur et Lloyd Eisler ont remporté deux fois une médaille de bronze aux JO (1992 et 1994), tandis que Jamie Sale et David Pelletier ont récolté l’or à Salt Lake City.
À Turin, une foule de patineurs artistiques canadiens ont démontré qu’ils pouvaient reprendre le flambeau. On pense à Joannie Rochette, Jeffrey Buttle, Emmanuel Sandhu, ainsi qu’à Valérie Marcoux/Craig Buntin (couples) et Marie-France Dubreuil/Patrice Lauzon (danse).
Buttle est vice-champion mondial en titre, champion du trophée Éric Bompard et de la finale du Grand Prix ISU. De son côté, Sandhu est champion en titre de la Coupe de Chine. Quant à Dubreuil et à Lauzon, ils ont remporté le trophée NHK 2005.
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