DescriptionPour décrire le curling à leurs compatriotes, les responsables de la Fédération française des sports de glace procèdent par analogie. « Ce drôle de sport ressemble à de la pétanque sur glace sauf que la boule, une pierre en granit d'Écosse très dur et poli, pèse environ 20 kilos. Le but du jeu consiste à viser au plus juste le centre d'une cible, appelée maison, qui comprend trois cercles concentriques et qui est située à l'extrémité d'une piste de glace longue de près de 45 mètres. »
Chaque équipe comprend quatre joueurs qui doivent, en suivant une alternance bien définie, faire glisser deux pierres au cours de chaque manche. Chaque pierre d'une même équipe qui est le plus près du centre de la cible marque un point. Un match compte dix manches. Des manches supplémentaires sont jouées en cas d'égalité.
À Turin:
Tant chez les hommes que chez les femmes, les 12 pays présents aux Jeux olympiques doivent d’abord participer à un tournoi rotation et affronter leurs 11 rivaux. Les quatre premiers pays se qualifient pour le tour éliminatoire. S’il y a égalité entre deux ou plusieurs pays pour la quatrième place, les pays concernés prendront part à un match décisif.
Les troisième et quatrième places s’affrontent. Le gagnant va en demi-finale, tandis que le perdant est éliminé. Quant aux pays classés 1 et 2, ils se disputent une place pour la finale. Le gagnant passe directement au match pour la médaille d’or, tandis que le perdant est relégué à la demi-finale. Les deux pays qualifiés pour la demi-finale se mesurent pour déterminer celui qui passe en finale. Le perdant récolte la médaille de bronze. HistoriqueLe curling a été en démonstration aux Jeux olympiques de Chamonix (1924), de Lake Placid (1932) et de Garmisch-Partenkirchen (1936). Malheureusement, comme les infrastructures internationales de ce sport étaient inexistantes et sa pratique plutôt restreinte, il a été exclu des éditions suivantes.
La mise sur pied, en 1959, d'une compétition entre le Canada et l'Écosse a grandement contribué à faire progresser le dossier olympique. Au cours de la décennie suivante, six autres pays se sont successivement inscrits à la « Scotch Cup », qui s'est ainsi transformée officieusement en championnat du monde de curling.
Après une nouvelle démonstration aux Jeux d'Innsbruck (1964), la création d'une fédération mondiale met le curling sur la bonne voie. De nouveau en démonstration aux Jeux de Calgary, le curling remporte un vif succès. Les 21 000 billets offerts pour les six jours de compétition disparaissent plus rapidement que ceux de tout autre sport, à l'exception du patinage artistique et du patinage de vitesse.
Le chemin de croix se poursuit néanmoins avec une nouvelle présence en démonstration aux Jeux d'Albertville (1992). Le salut, si longtemps attendu, arrive quelques mois plus tard lorsque le Comité international olympique (CIO) accorde enfin un statut officiel au curling pour les Jeux de Nagano, en 1998.
Juste retour des choses pour le rôle prédominant joué par le Canada dans le développement du curling, des médailles d'or et d'argent couronnent les efforts de ses équipes féminine et masculine à Nagano. InstallationsPinerolo
La ville de Pinerolo, la deuxième plus populeuse des JO avec 35 000 habitants, se trouve à 50 km de Turin. C’est le premier arrêt olympique de la vallée Chisone, où sont situés les sites de compétition de Pragelato et de Sestrière.
Le nouveau palais des glaces de Pinerolo accueillera les tournois de curling. Trois sessions de quatre rencontres chacune seront disputées tous les jours.
Éléments techniques:
Le site offrira quatre aires de compétitions et 3000 places pour les spectateurs, le tout dans un amphithéâtre de 6000 mètres carrés entièrement consacré au curling.
Description de l’installation:
Le site s’est doté, pour la somme de 21 millions de dollars, d’une toute nouvelle surface glacée avec un système de réfrigération à la fine pointe de la technologie. La qualité de la glace sera en effet assurée par un élément de 30 m de long enfoui sous la patinoire. Une technologie a même été utilisée pour s’assurer qu’aucune goutte de condensation ne tombe sur la glace!
Le site de compétition aura une après-carrière mouvementée. Dès la fin des JO, il sera géré par la ville de Pinerolo et deviendra la patinoire permanente de la municipalité.
Il faut dire que l’installation est caractérisée par une grande polyvalence. Ainsi, après les JO, l’amphithéâtre sera utilisé pour le hockey, le patinage de vitesse courte piste et… des représentations théâtrales!
Pour les Italiens amateurs de curling, un site d’entraînement avec trois terrains a été construit près du complexe de compétition principal. Il restera à la disposition des gens après les JO.
Compétitions:
Du 13 au 24 février (tournoi masculin)
Du 13 au 23 février (tournoi féminin)
ChampionsChampions en titre:
Hommes: Norvège (Paal Trulsen, Lars Vaagberg, Flemming Davanger, Bent Aanund Ramsfjell)
Femmes: Royaume-Uni (Rhona Martin, Debbie Knox, Fiona MacDonald, Janice Rankin, Margaret Morton)
Ils ont marqué leur sport:
La puissance canadienne au curling n’est plus un secret: médailles olympiques et titres de champions du monde continuent d’affluer au pays.
L'équipe canadienne menée par la légendaire Sandra Schmirler, aujourd’hui décédée, était considérée comme l'une des meilleures de l'histoire. Le quatuor a remporté trois championnats du monde et une médaille d'or aux Jeux olympiques de Nagano (1998).
À Salt Lake City, en 2002, les Canadiens ont encore démontré leur supériorité. L’équipe nationale féminine (Kelley Law) a gagné le bronze, tandis que les représentants masculins (Kevin Martin) ont récolté l’argent.
Les Canadiens ont aussi très bien fait aux Championnats du monde. En 2004, l’équipe masculine du Canada a remporté le bronze et l’équipe féminine, avec Colleen Jones en tête, a mis la main sur l’or. L’année suivante, c’était au tour de l’escouade de Randy Ferbey de décrocher l’or chez les hommes, tandis que Jennifer Jones prenait le quatrième rang chez les dames.
Ni Colleen Jones, ni Jennifer Jones, ni Randy Ferbey, pourtant trois des meilleurs skips au Canada, ne se sont qualifiés pour Turin. Ce sera plutôt aux équipes du Terre-Neuvien Brad Gushue et de l’Albertaine Shannon Kleibrink de défendre l’honneur canadien!
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