DescriptionSeules deux des quatre disciplines du ski acrobatique, bosses et sauts, sont au programme des Jeux olympiques. La demi-lune et le snow cross font partie uniquement du programme des coupes du monde et des championnats du monde.
Les bosses:
Les spécialistes des bosses doivent dévaler le plus rapidement possible un parcours long de 220 à 250 mètres avec une dénivellation moyenne de 26 à 30 degrés. Les bosses, qui peuvent atteindre la hauteur de 1,2 mètre, sont distantes d’environ 3,5 mètres les unes des autres.
Pendant la descente, les concurrents effectuent deux manœuvres aériennes à partir de tremplins. Cinq juges accordent des notes en fonction de la technique de glisse. Les plus haute et plus basse notes sont éliminées. Deux autres juges notent la qualité des sauts. La vitesse et les sauts comptent respectivement pour 25 % du pointage total, contre 50 % pour la technique.
Les sauts:
Au cours d’une compétition, les athlètes exécutent deux sauts différents préalablement autorisés par leur entraîneur. Les concurrents s’élancent sur une pente longue de 55 mètres avec une dénivellation moyenne de 23 degrés. Un choix de six tremplins leur est offert, car la taille des tremplins, faits en neige, varie selon la nature du saut à exécuter. Les éléments observés par les juges incluent le décollage, l’amplitude, la hauteur, la distance, le contrôle des mouvements et la réception.
Cinq juges évaluent l’envol et les figures. La note la plus basse et la note la plus haute sont retirées. Deux autres juges analysent la réception. La somme des points est multipliée par le coefficient de difficulté du saut réalisé. L’envol compte pour 20 % de la note, la figure pour 50 % et la réception pour 30 %.
À Turin:
La compétition de bosses inclut une phase de qualification et une finale. Les 16 premiers à l’issue de la qualification accèdent à la finale. Comme l’ordre de départ est inversé, le 16e part premier. La note de la qualification ne compte plus lors de la finale. Ainsi, le plus haut score lors de l’étape ultime triomphe.
La compétition de sauts comprend également une qualification et une finale pour laquelle l’ordre de départ est inversé. Lors des qualifications, les athlètes doivent effectuer deux sauts différents. Les 12 premiers passent en finale où, encore une fois, ils doivent exécuter deux manœuvres différentes. Seules les notes des sauts de la finale déterminent le gagnant.
HistoriqueSki acrobatique en français, freestyle skiing en anglais... Ces deux expressions expliquent bien les origines de cette discipline spectaculaire qui, après une présence non officielle aux Jeux de Calgary, est entrée dans la famille olympique. Les bosses ont d’abord été admises comme épreuve aux Jeux d’Albertville. Puis, les sauts ont suivi à Lillehammer.
En 1979, la toute puissante Fédération internationale de ski (FIS) reconnaît officiellement le ski acrobatique. Un circuit de coupes du monde est mis sur pied dès l’année suivante. Le premier championnat du monde a lieu à Tignes en 1986. Choix incontournable, puisque la station des Alpes françaises est reconnue comme le pilier européen du ski acrobatique.
La langue française était d’autant plus présente que le Québec occupait une place prépondérante dans les sauts grâce aux frères Laroche, à Lloyd Langlois et aux autres membres du «Québec Air Force». Les duels entre Jean-Luc Brassard et Edgar «Ga-Ga» Grospiron au sommet des bosses y ajoutaient du piquant. La France a décroché deux des trois médailles masculines à l’enjeu à Albertville et le Québec a remporté la moitié des six médailles chez les messieurs à Lillehammer.
Les francophones n’ont cependant plus le haut du pavé. À Salt Lake City, neuf pays ont gagné les douze médailles. La France en a remporté une. Le Québec, lui, a passé son tour, mais le Canada en a récolté deux en sauts grâce aux Ontariennes! InstallationsSauze d’Oulx
Sauze d’Oulx, prisée depuis le début du 20e siècle par l’aristocratie turinoise, abrite la réputée station de ski Sportinia. La ville est située à 1509 mètres d’altitude dans la haute vallée de Susa, à environ 80 kilomètres de Turin.
Éléments techniques:
De nouvelles installations ont été construites pour les épreuves de bosses et de sauts. Le site se trouve à 1350 m au-dessus du niveau de la mer et peut accueillir 7110 spectateurs.
Description de l’installation:
Il y a deux pistes de compétition, une réservée aux sauts, l’autre aux bosses. Les deux pistes utiliseront toutefois une aire d’arrivée commune.
La piste de bosses commence à une altitude de 1438 m, avant de chuter de 98 m en cours de route. Pour la piste de sauts, elle commence à 1384 m d’altitude et se termine 44 m plus bas.
De la neige fraîche sera constamment produite à partir d’eau de pluie recueillie sur les lieux. L’ensemble des rénovations apportées au site a coûté 13 millions de dollars.
Compétitions:
Du 11 au 23 février ChampionsChampions en titre:
Sauts: Ales Valenta, République tchèque (H) / Alisa Camplin, Australie (F)
Bosses: Janne Lahtela, Finlande (H) / Kari Traa, Norvège (F)
Ils ont marqué leur sport:
Le « Québec Air Force » a longtemps dominé le ski acrobatique mondial!
Philippe Laroche a remporté l’or olympique à Albertville en 1992 et l’argent à Lillehammer en 1994. La médaille de 1992 n’est toutefois pas officielle, car le ski acrobatique était un sport en démonstration. Laroche a aussi été champion du monde en 1991 et en 1993, ainsi que champion de la Coupe du monde de sauts en 1991 et en 1992.
Puis, Nicolas Fontaine a pris sa relève. Après l’argent à Albertville, il a été champion de la Coupe du monde de sauts en 1997, 1998, 1999 et 2000! Il a aussi été champion du monde en 1997.
En bosses, Jean-Luc Brassard, le « boss des bosses » en personne, a remporté l’or aux JO de Lillehammer 1994. Il a également terminé en tête du classement cumulatif de la Coupe du monde des bosses en 1993, 1996 et 1997. Il a aussi été champion du monde des bosses en 1993 et en 1997.
À la Coupe du monde du mont Gabriel, un petit mois avant Turin, c’est le tout nouveau « Canadian Air Force » qui a volé le spectacle. Alexandre Bilodeau a démontré qu’il était dans une classe à part, remportant l’or en bosses à sa troisième coupe du monde seulement! Chez les femmes, Jennifer Heil est à surveiller.
En sauts, les quatre Canadiens peuvent atterrir sur le podium, dont ceux qui ont monopolisé les trois premières places au mont Gabriel: Kyle Nissen, Jeff Bean et Warren Shouldice. Steve Omischl est aussi à surveiller.
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