DescriptionSi on fait exception de l'épreuve du 1000 m, ajoutée à Innsbruck en 1976, la programmation des épreuves masculines de patinage de vitesse a été coulée dans la glace dès 1924. Pour ce qui est des dames, elles ont fait leurs débuts olympiques en 1960 avec quatre épreuves. Une cinquième, le 5000 m, s'est ajoutée en 1988 à Calgary.
Les volets masculin et féminin comprennent quatre épreuves identiques: le 500 m, le 1000 m, le 1500 m et le 5000 m. Un menu complété par un 3000 m pour les femmes et un 10 000 m pour les hommes.
Auparavant, toutes les épreuves étaient individuelles. Mais aux Jeux de Turin, deux nouvelles épreuves ont été ajoutées, la poursuite féminine (6 tours) et masculine (8 tours). Toutes les épreuves sont disputées sur un anneau de 400 m.
À partir de la saison 1997-1998, le patin « clap » ou « slap » a tellement changé les données que l'Union internationale de patinage a jonglé avec l'idée de créer un nouveau livre des records. La solution finalement retenue a été de mettre un astérisque à côté des performances réalisées grâce à cette innovation découverte et abandonnée dans les années 1920!
La partie arrière de la lame d'un patin « clap » est reliée à la bottine par des ressorts au lieu d'être soudée. Cette modification permet un contact prolongé avec la glace et une diminution de la friction, donc une plus grande vitesse.
Aux Jeux de Nagano, toutes les épreuves masculines et féminines ont donné lieu, sans exception, à une amélioration des marques olympiques ou mondiales. Du jamais vu!
Par ailleurs, l'utilisation de pistes intérieures, d'abord à Calgary en 1988, puis de façon permanente depuis les Jeux de Lillehammer en 1994, a aussi contribué à améliorer les temps.
À Turin:
Pour les épreuves individuelles, les athlètes s’affrontent par paire. Un faux départ par paire est autorisé. Le patineur qui commet le second faux départ est disqualifié.
Toutes les distances sont courues une fois, sauf le 500 m. Depuis les Jeux de Nagano, il est couru deux fois en deux jours. Le temps cumulatif détermine le vainqueur. Chaque patineur dispute la course une fois dans le couloir intérieur et une fois dans le couloir extérieur.
Les couples de concurrents sont déterminés en fonction des temps réalisés pendant la saison. Les athlètes sont divisés en groupes. L'attribution des couloirs et l'ordre de départ à l'intérieur de chaque groupe sont déterminés par tirage au sort.
Les nouvelles épreuves de poursuite par équipes sont composées de phases éliminatoires qui mènent à la finale.
Deux équipes, formées chacune de trois athlètes, partent simultanément de chaque côté de la piste. Les membres de l'équipe se relaient pour affronter les virages en conduisant l'équipe. Les autres patineurs suivent de près le meneur pour profiter de son sillage. L'équipe termine l'épreuve lorsque le troisième athlète passe la ligne d'arrivée. HistoriqueL'Union internationale de patinage (ISU) a été fondée en 1892, 16 ans avant la création de toute autre fédération internationale de sport d'hiver. Le patinage de vitesse a ainsi occupé, de plein droit, une place de choix dans la programmation sportive des premiers Jeux olympiques d'hiver à Chamonix, en 1924.
Dès cette première édition, le Finlandais Clas Thunberg s'est distingué en remportant cinq médailles. Depuis, le patinage de vitesse a couronné de nombreux multiples médaillés. Entre autres, l'Américain Eric Heiden (cinq fois médaillé d'or à Lake Placid en 1980), le Québécois Gaétan Boucher (deux médailles d'or et une de bronze à Sarajevo en 1984) ainsi que le Norvégien Johann Olav Koss, dont les trois médailles d'or de Lillehammer ont été marquées par autant de records du monde.
En somme, la relation entre le mouvement olympique et le patinage de vitesse pourrait être qualifiée d'idyllique, s'il n'y avait pas eu de résistance, pendant une vingtaine d'années, à mettre des épreuves féminines au programme des Jeux.
C'est seulement à Squaw Valley, en 1960, que les premières patineuses de vitesse ont pu concourir sur une glace olympique. Une première vedette s'est alors manifestée: la Russe Lydia Skoblikova. Elle a remporté un total de six médailles d'or, deux à ces Jeux et quatre lors des suivants à Innsbruck, en 1964.
InstallationsOval Lingotto de Turin
L'Oval est une nouvelle structure polyvalente couverte qui accueillera les épreuves de patinage de vitesse. Il est situé près du Village olympique de Turin.
Éléments techniques:
Le site a une superficie totale de 26 500 mètres carrés. La piste pour l'anneau de vitesse mesure 400 m de long et 12,60 m de large. La capacité d’accueil des tribunes est d’environ 8500 spectateurs, mais sera réduite à 2000 après les JO.
Description de l’installation:
En 1923, l’historique usine turinoise de Fiat a été érigée exactement sous les pieds de l’Oval Lingotto. Signe que ce site olympique était prédestiné à la vitesse! L'usine a finalement fermé ses portes en 1982.
Le bâtiment est divisé en trois parties: atrium, salle des compétitions et zone technique. Le toit de la structure est entièrement suspendu, sans appui intermédiaire, de façon à créer une grande superficie libre.
Ce toit unique a nécessité pas moins de 2,9 millions de kilogrammes d’acier! Au léger coût de 100 millions de dollars…
Après les Jeux, la structure servira à des activités d’exposition en relation avec le complexe existant du Lingotto Fiere, tout en gardant la possibilité d’utiliser la piste de patinage.
Compétitions:
Du 11 au 25 février
ChampionsChampions en titre:
500 m: Casey Fitzrandolph, États-Unis (H) / Catriona LeMay Doan, Canada (F)
1000 m: Gerard van Velde, Pays-Bas (H) / Chris Witty, États-Unis (F)
1500 m: Derek Parra, États-Unis (H) / Anni Friesinger, Allemagne (F)
3000 m F: Claudia Pechstein, Allemagne
5000 m: Jochem Uytdehaage, Pays-Bas (H) / Claudia Pechstein, Allemagne (F)
10 000 m H: Jochem Uytdehaage, Pays-Bas
Ils ont marqué leur sport:
Le patinage de vitesse longue piste ne manque pas de légendes. Chez les dames, la Russe Lidiya Skoblikova a remporté six titres olympiques de 1960 à 1968, un record féminin aux JO d’hiver. Entre 1980 et 1988, la discipline n’avait qu’un nom: l’Allemande Karin Enke-Kania, première femme huit fois médaillée olympique en hiver!
Chez les hommes, l’Américain Eric Heiden a réussi un exploit très impressionnant aux Jeux de Lake Placid en 1980. Il a décroché l’or dans chacune des cinq distances! Le record masculin des médailles individuelles revient au Norvégien Ivar Ballangrud, qui a décroché huit récompenses de 1928 à 1936.
Le Canada compte aussi plusieurs grands patineurs. Le Québécois Gaétan Boucher a écrit une page d’histoire sportive en remportant deux médailles d’or et une de bronze à Sarajevo en 1984. Il a aussi remporté une médaille d’argent à Lake Placid en 1980. Catriona LeMay Doan a pour sa part décroché trois médailles olympiques en 1998 et en 2002.
En ce qui concerne Jeremy Wotherspoon, il a remporté l’argent à Nagano en 1998 au 500 m. Depuis sa 48e victoire en décembre 2003, il est le patineur le plus décoré de l’histoire de la Coupe du monde. De 1998 à 2004, il a mis la main sur pas moins de 15 titres de Championnats du monde!
Wotherspoon sera à la tête de la dangereuse escouade canadienne à Turin, tout comme Clara Hughes et Cindy Klassen, toutes deux médaillées olympiques de bronze à Salt Lake City. Klassen sera surtout à surveiller lors de son duel au 1500 m avec l’Allemande Anni Friesinger. Les deux patineuses échangent les victoires et les records mondiaux depuis le début de la saison. Le duel ultime sera à Turin...
Records olympiques masculins:
500 m: 34,42 s - Casey Fitzrandolph (États-Unis), le 11 février 2002 à Salt Lake City, États-Unis.
1000 m: 1:07,18 - Gerard van Velde (Pays-Bas), le 16 février 2002 à Salt Lake City, États-Unis.
1500 m: 1:43,95 - Derek Parra (États-Unis), le 19 février 2002 à Salt Lake City, États-Unis.
5000 m: 6:14,66 - Jochem Uytdehaage (Pays-Bas), le 9 février 2002 à Salt Lake City, États-Unis.
10 000 m: 12:58,92 - Jochem Uytdehaage (Pays-Bas), le 22 février 2002 à Salt Lake City, États-Unis.
Records mondiaux masculins:
500 m: 34,30 s - Joji Kato (Japon), le 19 novembre 2005 à Salt Lake City, États-Unis.
1000 m: 1:07,03 - Shani Davis (États-Unis), le 20 novembre 2005 à Salt Lake City, États-Unis.
1500 m: 1:42,78 - Chad Hedrick (États-Unis), le 18 novembre 2005 à Salt Lake City, États-Unis.
5000 m: 6:08,78 - Sven Kramer (Pays-Bas), le 19 novembre 2005 à Salt Lake City, États-Unis.
10 000 m: 12:57,92 - Carl Verheijen (Pays-Bas), le 4 décembre 2005 à Heerenveen, Pays-Bas.
Poursuite par équipe de huit tours: 3:39,69 - Canada (Arne Dankers, Steven Elm, Denny Morrison), le 12 novembre 2005 à Calgary, Canada.
Records olympiques féminins:
500 m: 37,30 s - Catriona LeMay Doan (Canada), le 13 février 2002 à Salt Lake City, États-Unis.
1000 m: 1:13,83 - Chris Witty (États-Unis), le 17 février 2002 à Salt Lake City, États-Unis.
1500 m: 1:54,02 - Anni Friesinger (Allemagne), le 20 février 2002 à Salt Lake City, États-Unis.
3000 m: 3:57,70 - Claudia Pechstein (Allemagne), le 10 février 2002 à Salt Lake City, États-Unis.
5000 m: 6:46,91 - Claudia Pechstein, le 23 février 2002 à Salt Lake City, États-Unis.
Records mondiaux féminins:
500 m: 37,22 - Catriona LeMay Doan (Canada), le 9 décembre 2001 à Calgary, Canada.
1000 m: 1:13,83 - Chris Witty (États-Unis), le 17 février 2002 à Salt Lake City, États-Unis.
1500 m: 1:51,79 - Cindy Klassen (Canada), le 20 novembre 2005 à Salt Lake City, États-Unis.
3000 m: 3:55,75 - Cindy Klassen (Canada), le 12 novembre 2005 à Calgary, Canada.
5000 m: 6:46,91 - Claudia Pechstein (Allemagne), le 23 février 2002 à Salt Lake City, États-Unis.
Poursuite en équipe de six tours: 2:56,04 - Allemagne (Claudia Pechstein, Anni Friesinger, Daniela Anschütz), le 13 février 2005 à Calgary, Canada.
|
|
|