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L’Univers en expansion (1 de 3)

Malgré tout son génie, Einstein commet quand même une erreur. « La plus grande bourde de toute mon existence », reconnaît-il, plus tard.

Il faut dire qu’en 1915, ni la structure ni les dimensions de l’Univers ne sont encore bien connues. La Voie lactée, notre galaxie, représente alors tout l’Univers connu. Et on ne connaît ni ses dimensions exactes ni ce qu’il y a au-delà.

Comme la plupart des physiciens et astronomes au début du 20e siècle, Einstein est convaincu que l’Univers est statique. Il n’est ni en expansion, ni en contraction. Il restera toujours tel qu’il est aujourd’hui. Pourtant, les équations de la relativité générale d’Einstein n’autorisent pas un tel Univers stable. Il devrait en principe rapidement s’effondrer sur lui-même. Einstein ajoute donc un élément à ses équations, une pression constante qui s’opposerait à cet effondrement. Il l’appelle la constante cosmologique.

Pourtant, le mathématicien russe Alexander Friedmann, un mordu de la théorie de la relativité générale, propose en 1922 une autre solution aux équations d’Einstein. Une solution qui réfute un univers statique, mais qui permet un univers en expansion ou en oscillation.

C’est une idée qu’Einstein rejette d’abord. Mais, comme l’explique l’historien des sciences Yves Gingras, de l’Université du Québec à Montréal, Einstein va finir par reconnaître le mérite de cette nouvelle hypothèse. « Einstein est quand même intelligent. Au bout d’un an, il va comprendre son erreur et admettra que la solution de Friedmann à ses équations est bonne. Et cette solution mène automatiquement à un Univers en expansion. »

 

L'univers en expansion (2 de 3)



 
D'après une chronique de Solange Gagnon, journaliste et Jeannita Richard, réalisatrice
Adaptation pour Internet : Pierre Sormany, Karine Boucher et Isabelle Montpetit