Le
docteur Paul Poirier est cardiologue. Et pourtant, dans sa
clientèle, les diabétiques ne manquent pas.
« C'est clair pour moi,
un diabétique est considéré comme un
cardiaque, affirme-t-il. Même s'il n'a jamais
eu dans sa vie d'événements coronariens,
même s'il n'a jamais consulté un
cardiologue, c'est un cardiaque. »
Le sucre en excès
dans le sang se combine à la couche interne
des vaisseaux.
Cette couche se durcit et
se fragilise.
Le cholestérol s'y
incruste, ce qui mène à l'occlusion
des vaisseaux. |
|
En fait, les deux tiers des patients diabétiques
vont mourir d'un problème cardiovasculaire.
Le sucre en excès dans le sang ne reste
pas inactif. Il se combine aux molécules qui forment
la couche interne des gros vaisseaux sanguins.
Cette couche se durcit, se fragilise, ce qui
facilite l'incrustation du cholestérol et l'occlusion
des vaisseaux.
M. Boisvert l'a appris à ses dépens
: « Le diabète, c'était un
petit problème de sucre mais pas plus que ça.
C'est comme ça que ça m'a été
présenté d'ailleurs la première fois.
Ce n'était pas plus grave que ça ».
Il s'est retrouvé à l'hôpital
avec de graves problèmes cardiaques qui ont nécessité
plusieurs pontages.
Pour le docteur Perron, il ne faut surtout pas
minimiser la gravité du diabète. «
Il faut bannir ce terme-là de petit diabète .
Le diabète, c'est maintenant une maladie vasculaire.
En exagérant, on pourrait dire que c'est le cancer
des vaisseaux. »
|