Ces traces noirâtres sur la roche sont en fait
des algues microscopiques.
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Sur Terre, la
vie est partout, même dans un endroit désolé
comme le cratère Haughton. Sur Mars, on ignore si la
vie est présente. Mais si l'on veut avoir une chance
d'en trouver des traces, il faut savoir où chercher.
« Il est fort possible que
l'eau qui a jadis été présente sur Mars,
dans les lits des rivières et dans les canaux qu'on
observe aujourd'hui, soit aujourd'hui gelée sous la
surface, tout comme dans l'Arctique. Comprendre la biologie
de ces régions couvertes de glace et de neige pourrait
nous aider à savoir où trouver la vie sur Mars »,
explique Charles Cockell, du British Antarctic Survey.
Contrairement à la Terre, Mars
ne possède pas de couche d'ozone qui pourrait protéger
d'éventuels êtres vivants des rayons ultraviolets
et cosmiques émis par le soleil. Les êtres vivants
doivent se protéger de ces rayons, qui sont la causes
de mutations souvent mortelles. Dans l'Arctique, à
cause de l'amincissement de la couche d'ozone, les rayons
UV et cosmiques sont aussi particulièrement intenses.
Les biologistes ont monté une
expérience qui a pour but de mesurer la vitesse à
laquelle des micro-organismes peuvent coloniser une roche.
Ces micro-organismes ont mis au point des stratégies
peu communes pour survivre au bombardement des rayons ultraviolets.
« Les microbes qui vivent
à la surface de la roche produisent des substances
qui font écran aux rayons UV, une crème solaire
naturelle, en quelque sorte. D'autres vivent plutôt
sous les roches. En examinant les différentes stratégies
de ces microbes, nous pourrons comprendre comment les êtres
vivants, s'ils ont déjà existé sur Mars,
se sont protégés des radiations intenses sur
cette planète », croit Charles Cockell.
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