La
biologiste indépendante allemande Christine Von Weizsœcker s'intéresse
à différentes plantes transgéniques, en particulier aux pommes
de terre Bt, qui contiennent un gène insecticide, pour vérifier
si certains risques y sont associés hors de l'environnement très
contrôlé des laboratoires.
Elle
constate que, malgré la transgénèse, ce ne sont pas tous les insectes
qui meurent en présence de plantes transgéniques. Pire encore,
la résistance de certains insectes augmente. Ainsi, la résistance
des doryphores au gène insecticide Bt se développe beaucoup plus
vite qu'on ne le pensait. Parfois même en deux ou trois ans.
« Les
biologistes vous diraient : vous leur pavez une autoroute
sur la voie de l'évolution pour triompher du Bt »,
dit Christine Von Weizsœcker.
Le
danger d'un tel gène, c'est donc de favoriser l'apparition de
superinsectes qu'il faudra ensuite contrôler avec des quantités
plus élevées d'insecticides. Ce qui va complètement à l'encontre
d'un des arguments de vente les plus utilisés par les fabricants
d'OGM : la réduction de l'utilisation des produits chimiques
toxiques.
D'ailleurs,
la société Novartis
reconnaît que les OGM donnent de meilleurs rendements lorsqu'on
les aide avec un cocktail de produits chimiques divers.