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Il y a 150 ans, on croyait encore que la matière était constituée de petits grains indivisibles qu’on appelait les atomes.

En 1859, deux physiciens allemands, Gustav Kirchhoff et Robert Bunsen, font une découverte tout à fait inattendue en manipulant du sodium. Mis en contact avec du feu, le sodium en solution colore la flamme d’un beau jaune orangé. Tous les composés contenant du sodium donnent cette même couleur.

Kirchhoff et Bunsen découvrent ensuite qu’avec le cuivre, ils obtiennent une flamme verte. Pour les deux physiciens allemands, c’est la révélation : chaque élément chimique émet sa propre couleur, c’est-à-dire une combinaison de fréquences lumineuses très spécifiques. La lumière blanche est en effet composée d’un grand nombre de fréquences, qui peuvent être séparées par un prisme, donnant les couleurs de l’arc-en-ciel. Chaque élément a donc sa propre signature. N’y aurait-il pas là une voie prometteuse pour faire des analyses chimiques ?

Les astronomes utiliseront aussitôt cette découverte. Sur leurs télescopes, ils installent de petits instruments capables d’analyser la lumière émise par le Soleil et les autres étoiles. La spectroscopie prend forme.

Premier résultat, excitant : le rayonnement du Soleil et des étoiles montre que ces astres contiennent les mêmes éléments chimiques que l’on retrouve sur Terre. De l’hydrogène, de l’oxygène, du carbone. Ce n’est pas pure poésie, nous sommes vraiment de la poussière d’étoiles.

Ce nouvel outil d’analyse chimique laisse pourtant les scientifiques perplexes. Personne ne peut expliquer, en effet, comment les éléments chimiques peuvent ainsi émettre une lumière colorée.

 

 


 
D'après une chronique de Solange Gagnon, journaliste et Jeannita Richard, réalisatrice
Adaptation pour Internet : Pierre Sormany, Karine Boucher et Isabelle Montpetit