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Planck se dit : « On croit que l’émission de chaleur, de lumière est un rayonnement continu. Et si c’était une erreur ? Si la chaleur et la lumière étaient, au contraire, émises de façon discontinue, par petits paquets semblables à des particules ? »

Planck donne le nom de « quanta » à ces petits paquets d’énergie. C’est une idée révolutionnaire qui a nécessité beaucoup d’audace, selon le physicien montréalais Jean Letourneux : « Quand Planck a émis l’hypothèse des quanta, il a posé un geste désespéré, a-t-il écrit plus tard. Planck n’était pas révolutionnaire. C’était un homme très conservateur et après avoir émis son hypothèse de génie, il a pris plusieurs années pour montrer qu’il pouvait s’en passer. »

« Il faut se mettre dans l’état d’esprit des physiciens d’alors, ajoute le physicien Bernard Goulard, de l’Université de Montréal. Ils avaient fait des tas de calculs pour comprendre ce phénomène en apparence très simple : un fer à cheval, vous tapez dessus, il chauffe… et on ne comprend même pas ça ! Alors, de désespoir, un physicien se dit : eh bien moi je fais un coup de force, et je vais regarder ce que ça donne. Je vais supposer qu’il y a échanges par petits paquets d’énergie. Et tac, il retrouve les résultats expérimentaux. Autrement dit, il doit y avoir du vrai là-dedans. »

Le problème, c’est que depuis des centaines d’années, on avait accumulé des preuves que la lumière est une onde. Comment concilier cela avec la notion d’échange de particules que proposait Max Planck ?

 

 


 
D'après une chronique de Solange Gagnon, journaliste et Jeannita Richard, réalisatrice
Adaptation pour Internet : Pierre Sormany, Karine Boucher et Isabelle Montpetit