Ces découvertes sont le
signal dune véritable ruée vers los.
Dans plusieurs régions dAfrique, de nouvelles
espèces dhominidés fossiles sont mises
au jour. Cette diversité inattendue force les paléontologues
à remanier notre arbre généalogique.
Il y a 40 ans, on croyait que les australopithèques
sétaient peu à peu modifiés pour
engendrer notre espèce, Homo sapiens. Une
évolution simple et linéaire. À laube
du 21e siècle, avec une vingtaine dhominidés
fossiles répertoriés, notre arbre se révèle
plus complexe. Il prend la forme dun buisson où
plusieurs espèces dhominidés coexistent
à différentes époques.
Mais notre espèce est la seule qui
ait échappé à lextinction. On
peut se demander pourquoi?
« Daprès la théorie
de Darwin, on a réussi à survivre jusquà
lâge de la reproduction et on sest reproduit
davantage que les autres espèces. À tel point
quon sest répandu dans les territoires
qui étaient occupés par les autres espèces.
À ce moment-là, cest encore nous qui
avons eu le haut par rapport aux autres espèces dhominidés.
Donc les espèces humaines nont pas été
égales ou équivalentes dans la lutte pour
la survie puisque certaines sont disparues »,
explique lanthropologue Norman Clermont, de lUniversité
de Montréal.
Bipédie, accroissement du cerveau,
conquête du feu, langage. Laquelle de toutes ces particularités
nous démarque le mieux des grands singes?
Une réponse difficile. Mais lorsquon
regarde certains de nos comportements barbares, on perd
de vue la lente évolution qui nous a valu notre si
belle appellation dhomo sapiens, dhomme
sage.
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