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La sélection naturelle (1 de 3)


Un des grands défis des historiens des sciences, est d’identifier l’événement qui est à l’origine d’une grande révolution. Pour la découverte de l’évolution, une date s’impose entre toutes : 1831.

Cette année-là, un jeune naturaliste anglais, Charles Darwin, entreprend un long voyage d’exploration autour du monde. Un voyage qui va durer cinq ans.

Ses observations sur la flore et la faune, à chacune de ses escales, auront un tel impact sur ses idées, qu’il sera forcé, en quelque sorte, de changer à tout jamais la représentation que nous avons de l’histoire du monde et de nos origines.

Lorsqu’il monte à bord du Beagle, un grand voilier, Charles Darwin n’a que 22 ans. Comme la quasi totalité de ses contemporains, ce jeune naturaliste adhère encore aux théories créationnistes. Par contre, il possède une solide formation et aucune des découvertes de son époque ne lui échappe.

Tous ses biographes s’accordent sur un point. De son long périple autour du monde, l’arrêt aux Îles Galapagos, dans le Pacifique, va devenir l’événement crucial de sa vie.

Ces îles, situées à 1000 km des côtes de l’Amérique du Sud, offrent un environnement varié, peuplé d’espèces sorties d’un autre âge. Mais Darwin est surtout frappé par la très grande variabilité des espèces entre chacune des îles. Chez les tortues, la carapace peut prendre une forme plate ou bombée à proximité du cou. Chez certains oiseaux, la variabilité est plus remarquable encore : le bec change de forme, d’une île à l’autre.

Darwin prend des notes, dessine fiévreusement tout ce qu’il voit tout en recueillant une multitude d’échantillons pour ses collections.

À son retour en Angleterre, notre voyageur a la tête en ébullition.

 

 
D'après une chronique de Solange Gagnon, journaliste et Jeannita Richard, réalisatrice
Adaptation pour Internet :
Caroline Paulhus, Isabelle Montpetit et Karine Boucher