Canada
Les cinq travaux de Lafontaine

Pierre Lafontaine (Photo CP/Australian Sports Commission)

31 juillet 2005 - « Nous avons le même budget depuis 15 ans, je pourrais dire que j'aimerais cinq fois plus d'argent, mais si j'ai 50 cents de plus, je vais être content. » Avec ironie, l'entraîneur de Natation Canada, Pierre Lafontaine, a jeté les bases de son plan d'avenir.

Lafontaine demeure catégorique: pour assurer la viabilité de son programme de natation, il aura besoin d'un budget plus considérable. Réaliste, le nouveau mentor de la natation au pays aimerait diminuer l'écart entre son budget et celui de son ancienne équipe.

« En ce moment, nous avons environ le tiers du budget de l'Australie, l'une des puissances mondiales. Pour connaître encore plus de succès sur la scène internationale, je voudrais me rapprocher à la moitié de l'enveloppe budgétaire des Australiens. »

Londres en tête et non Pékin

Le Québécois a établi une liste de cinq objectifs à atteindre au cours des sept prochaines années, ce qui nous mènera aux Jeux olympiques de Londres en 2012.

Comme objectif personnel, Lafontaine désire convaincre tous les adeptes de son sport à croire en ses objectifs.

Une atmosphère métamorphosée

Après les déboires d'Athènes, le Canada a remonté à la surface aux Championnats du monde FINA en obtenant quatre médailles d'argent et une de bronze.

Malgré les succès de son équipe, Lafontaine refuse de s'emballer. « Évidemment, je suis content pour mes nageurs, qui ont bien fait à Montréal. Aussi important que les médailles, ils ont réussi à battre 9 records canadiens. L'esprit d'équipe est très bon en ce moment. C'est très important puisque selon moi, un nageur heureux est un nageur rapide. »

Les succès de Montréal en natation devront donc se poursuivre sur la scène olympique.

« Remporter une médaille aux Jeux olympiques est la chose la plus difficile. Nos athlètes ne logeront pas dans des hôtels confortables comme à Montréal et ils se retrouveront dans des files d'attente à la cafétéria. En plus de conditions plus difficiles, tous les meilleurs nageurs de la planète seront présents aux prochains JO. »