Préliminaires - Vendredi
Lupien, Carroll et Stefanyshyn éliminés

Jennifer Carroll Photo CP/ Tom Hanson

29 juillet 2005 - Les Canadiens Yannick Lupien, Jennifer Carroll et Kelly Stefanyshyn n'ont pas survécu aux préliminaires des épreuves de sprint des Championnats du monde FINA, vendredi matin.

Inscrites au 50 m papillon, Stefanyshyn (27,57) et Carroll (28,33) ont pris respectivement les 22e et 34e places.

Spécialiste du dos, Carroll ne s'attendait pas à grand-chose, surtout qu'elle n'a pas encore digéré son élimination en préliminaires du 50 m de son épreuve fétiche mercredi. Mais pas question de ne pas prendre le départ quand ses partisans de Trois-Rivières étaient venus l'encourager. D'ailleurs, à la fin de sa course, elle leur a envoyé la main après avoir esquissé une grimace en voyant son résultat sur le tableau indicateur.

« Je n'avais pas de grandes attentes pour cette course, ce n'est pas ma spécialité. Mais quand tu es un sprinteur, tu peux faire toutes les épreuves. Je vais tenter de me reprendre aux Championnats du monde universitaires (en août en Turquie) », a déclaré la nageuse de 24 ans qui participera au 50 m libre samedi matin.

Cassée

Complètement démolie après le 50 m dos, Carroll avait alors du mal à expliquer sa contre-performance. Quelques jours plus tard, elle avoue qu'après avoir revu sa course, elle a manqué de jus dans les 5 derniers mètres et que du côté psychologique, elle n'était peut-être pas toute là.

Par contre, la reprise à la télé n'a rien fait pour lui remonter le moral.

« Quand j'ai revu la course à la télé, ça m'a cassée. Je suis encore triste. C'est comme une rupture de couple, ça fait mal, mais ça dure moins longtemps », a confié la Québécoise avec amertume.

Lupien conserve le sourire

Yannick Lupien (Photo CP/Greg Kinch)

Médaillé d'argent au relais 4 X 100 m libre dimanche, Lupien est sur un nuage depuis. Donc, peu importe son résultat au 50 m libre, la vie continue d'être belle.

Le nageur de l'Université Laval avait donc le sourire lorsqu'il s'est présenté devant les journalistes, malgré sa 28e place (22,97).« Il y a des bons gars, comme Michael Klim (l'Australien est l'athlète le plus médaillé des Jeux olympiques et des championnats du monde) qui ne sont pas passés aussi », a affirmé le Québécois de 25 ans.

Le Polonais Bartosz Kizierowski a dominé les préliminaires (22,08), alors que le champion mondial, le Sud-Africain Roland Schoeman, s'est classé septième (22,42).

Contrairement à la plupart des nageurs de l'équipe canadienne, Lupien était un peu plus rouillé, lui qui n'avait pas pris part à la compétition depuis sa médaille d'argent. De plus, le futur pompier ne maîtrise pas encore la nouvelle technique de départ comme en athlétisme, avec une jambe d'appui à l'arrière. Un faiblesse donc dans une épreuve de vitesse.

« C'est un bon signe d'être déçu de ne pas être en demi-finales. Ça veut dire que je vais m'entraîner encore plus fort. Je vais être prêt dans trois ans pour Pékin. »

Pour l'instant, les championnats du monde de Lupien sont terminés. Par contre, qui sait, Pierre Lafontaine pourrait faire appel à lui pour la finale du relais 4 X 200 m libre vendredi soir. En matinée, Andrew Hurd, Colin Russel, Brent Hayden et Rick Say ont terminé troisièmes derrière les Américains et les Japonais.

Même sort pour Stefanyshyn et Warden

Participant à une deuxième vague de préliminaires, cette fois au 200 m dos, Stefanyshyn n'a eu guère plus de succès qu'au 50 m papillon. La Britanno-Colombienne s'est pointée 19e (2:15,23) tout juste devant sa compatriote Elizabeth Warden (2:15,46).

Évidemment déçue, Warden espère un meilleur sort lors du 400 m QNI dimanche.