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Finales masculines - Jeudi
Or et record pour Magnini, Hayden 6e

 

Filippo Magnini
Filippo Magnini

28 juillet 2005 - La finale au 100 m libre ne pouvait pas être plus enlevante, jeudi soir, sur l'île Sainte-Hélène. Michael Phelps, Roland Schoeman, Ryk Neethling pour n'en nommer que quelques-uns. Une course pour hommes, comme on dit dans le milieu.

Et contre toute attente, l'Italien Filippo Magnini a remporté cette bataille de titans contre des poids lourds de la spécialité. Il devient ainsi le premier Italien à être sacré champion du monde au 100 m libre.

Non seulement Magnini a décroché l'or, mais il a aussi établi un record du championnat en arrêtant le chrono à 48 s 12/100, le deuxième temps mondial. L'Italien de 23 ans a devancé les Sud-Africains Schoeman (48,28), champion mondial au 50 m papillon, et Neethling (48,34), médaillé de bronze au 200 m libre.

Quatrième au 200 m mardi, le Canadien Brent Hayden a encore une fois très bien tiré son épingle du jeu en terminant sixième (48,92) devant, devinez qui, Phelps (48,99 - son meilleur temps sur la distance).

Se battre pour le bronze

Troisième après les demi-finales, Magnini ne s'attendait jamais à monter sur la plus haute marche du podium. Surtout que Schoeman, parti en trombe, filait vers une deuxième médaille. Mais mal lui en pris, il a été incapable de maintenir la cadence dans les derniers 50 m et c'est l'Italien qui a récolté le fruit de ses efforts.

Roland Schoeman
Roland Schoeman

« C'est une surprise de battre deux athlètes aussi forts. Je pensais me battre pour la troisième place, mais finalement, j'ai eu la première. Je suis très content. J'ai travaillé très fort pour ça », a raconté le champion européen de la spécialité.

Plus méritant encore, Magnini n'a commencé à nager le style libre qu'il y a trois ans seulement et, contrairement à ses adversaires, il n'a pas du tout le physique d'un colosse. Comment expliquer alors sa victoire?

« Ça ne prend pas juste de la force. Il faut aussi un bon contrôle des mouvements, une bonne et élégante technique. » Voilà la recette italienne.

Malgré sa baisse de régime dans les derniers mètres, Schoeman a quand même battu sa marque personnelle, mais ce n'était rien pour le réjouir.

« Je ne peux jamais être satisfait. Il y a encore tellement que je peux accomplir », a lancé le vice-champion olympique de la spécialité.

Néanmoins, l'Afrique du Sud peut être satisfaite avec ces deux médailles!

Hayden plus content de son temps

Brent Hayden
Brent Hayden

Parlant de satisfaction, Hayden impressionne grandement à ces mondiaux, lui qui ne s'était jamais qualifié pour des finales individuelles aux championnats du monde. Médaillé d'argent au relais 4 X 100 m, quatrième au 200 m libre, le Britanno-Colombien livre la marchandise jour après jour.

Quelques heures après avoir battu le record canadien, l'athlète de 21 ans a remis ça de plus belle en soirée, pas du tout impressionné de nager dans le couloir à côté de Phelps.

« C'est toujours un bon sentiment de battre Phelps, mais je suis encore plus heureux d'être le premier Canadien à descendre sous les 49 secondes », a déclaré le nageur de Mission.

À force d'enfiler les courses les unes après les autres, Hayden sent maintenant que sa technique est à son meilleur. Ne lui reste plus qu'à quitter le bloc de départ un peu plus rapidement.

Juste une pour Phelps

Malgré sa septième place au 100 m libre, Phelps n'est pas reparti bredouille. Le prodige américain, qui participait à deux finales dans la même soirée, a conservé son titre au 200 m quatre nages individuelles.

Deuxième après les premiers 100 m, derrière le Hongrois Laszlo Cseh, le nageur de 20 ans et champion olympique a comblé l'écart à la brasse pour ne plus jamais être inquiété.

Avec un chrono de 1 min 56 s 68/100, Phelps a devancé Cseh (1:57,61) et son compatriote Ryan Lochte (1:57,79).

Phelps compte déjà trois médailles d'or à Montréal et il pourrait en ajouter trois autres d'ici dimanche.