Le combat des livres - du 30 janvier au 3 février à 10h30


À 5 ans, Grania O’Neill devient sourde à la suite d’une scarlatine. Mamo, sa grand-mère, va lui apprendre à lire et à communiquer d’une autre façon. Mais la vie est trop dure et elle devient pensionnaire de l’Institut des sourds de l’Ontario. Elle y rencontre Jim Llod, qui, lui, n’est pas sourd. C’est le coup de foudre. Les deux amants s’inventent un nouveau vocabulaire où le silence joue un rôle extraordinaire jusqu’à ce que la guerre éclate et que Jim se porte volontaire, en tant que brancardier…

Prix des écrivains du Commonwealth pour le meilleur livre, 2004





Née en 1942 à Belleville, en Ontario, Frances Susan Itani est auteure, enseignante et rédactrice. Elle a écrit des romans, des recueils de poésie, des livres pour enfants, des chroniques et des textes pour la radio. Une coquille de silence a été vendue et traduite dans 19 pays.

Marie-France Bazzo s'entretient avec Caroline Morin Défendu par Lucie Laurier









3 février, 23 h 50 - Bravo! Un autre excellent combat des livres... 
 
Je n'ai pas lu aucun des livres, mais je vais sûrement le faire, j'ai déjà le livre de Francine Noël en ma possession. 
 
Le fait d'être totalement objective face aux livres m'a sûrement permis de porter encore plus d'attention aux panelistes et de mieux les connaître à travers leurs arguments ...Il n'y a pas de gagnant à ce nivau, chacun a défendu avec beaucoup de passion, de conviction et de sensibilité son choix... 
 
Peut-être une certaine admiration pour Mde McTeer, qui n'avait pas la tâche facile à défendre d'abord une traduction et ce dans une langue seconde, malgré l'excellence de son français. J'ai hâte de l'entendre en avril, à Canada Reads. Félicitations à tous et merci pour une semaine palpitante, et Mme Bazzo, je vous prie, conservez la formule! 
 
Françoise Houle
Françoise Houle
Montréal



1 février, 19 h  - J'étais très déçu d'apprendre que "Une coquille de silence" a été eliminé du combat aujourd'hui. Il faut constater tout de suite que je suis la belle-fille de l'auteur, et que je n'ai pas lu les autres livres. (Ils ne sont malheureusement pas à trouver dans la bibliothèque municipale de Copenhague...) Alors, il devait peut-être rien dire...mais un argument dans le débat aujour'hui exige une réponse.  
 
C'est l'assertion--dite, appuyée, et non pas disputée--que ce livre a "deux histoires." Ça peut se dire, si on le lit d'une perspective assez traditionnelle et étroite. Mais en fait, il n'a qu'un seul thème qui réunit tout : le dialogue entre le son et le silence. Si on le lit de ce point de vue, on y trouve bien sûr des violents contrastes, mais toujours en explorant le même territoire.  
 
Et quel territoire. Pour moi, une chanteuse professionnelle qui a eu le plaisir d'enseigner la musique aux enfants sourds pendant une courte période, ce livre n'était pas seulement un voyage très touchant, mais aussi une éducation irremplaçable. Je me sentais une soeur de Jim, le chanteur, qui voulait de tout son coeur comprendre le monde de Grania. Si je ne me trompe pas, je le comprends beaucoup mieux grâce à ce livre.
Aileen Bramhall Itani
Copenhague, Danemark



31 janvier, 13 h 49 - Je suis en train de lire Une coquille de silence dans sa langue d'origine. D'ailleurs, je trouve la traduction du titre magnifique. 
 
Aujourd'hui, quelques panélistes ont dit trouver étrange qu'il y ait tant de descriptions dans un livre sur la vie d'une sourde. 
 
Je trouve au contraire que les descriptions nous aident à pénétrer dans l'univers de Grania, que tout ce qu'elle n'exprime pas en mots est évoqué par des descriptions et des réflexions. Les descriptions renforcent la "coquille de silence".
Dominique Paré
Sherbrooke



31 janvier, 12 h 22 - Je pense que c'est le seul livre en compétition qui réunit les pricipaux éléments qui font d'un roman, un bon roman. D'abord une histoire bien structuréé, qui se situe à une époque qui a marqué la vie de bien des gens, des personnages attachants sans êtres larmoyants, une écriture souple et sans complaisance et une vraie bonne histoire d'amour toute remplie de silence et de beauté. 
 
Tout en me délectant en lisant ce roman, j'ai appris à comprendre les difficultés de la vie des personnes sourdes. Enfin c'est un roman complet. Je le recommande à ceux qui n'ont jamais lu, à ceux qui lisent beaucoup, pour bien dire je le recommande à tout le monde qui aime un tant soit peu la vie. 
 
Merci à Madame McTeer de nous avoir proposé ce livre.
Diane Tremblay
Anjou



30 janvier, 19 h 58 - Quelle belle découverte que cette auteure Frances Itani, peu connue au Québec. J'ai trouvé son livre, une coquille de silence, à la bibliothèque municipale de Rosemère. C'est une épopée très bien racontée, pleine de sensibilité, de tendresse, sans pour autant tomber dans la bonbonnière. 
 
Pour apprendre les difficultés qu'ont à surmonter les personnes sourdes, pour apprécier la complicité qu'a développé une grand-mère avec sa petite fille, pour ouvrir nos horizons sur l'intégration des personnes sourdes dans nos vies, il faut lire ce livre. 
 
Plein de sensibilité, par exemple, lorsque l'amoureux, Jim, explique à Grania, le bruit que fait le craquement des feuilles d'automne, le bruit d'aile d'un bourdon, les vagues de la mer... Quelle belle écriture. 
 
Beaucoup à apprendre aussi sur la guerre de 1914-18, guerre immonde, inimaginable de souffrances et d'horreurs. Plusieurs descriptions nous ramènent au film Joyeux Noel. 
Un livre écrit par une auteure canadienne, inconnue au Québec qui grâce au débat des livres connaîtra un véritable succès.
Nicole Des Alliers
Rosemère



27 janvier, 12 h 11 - J'ai lu ce livre en anglais et c'est vraiment extraordinaire! C'est une histoire touchante, qui nous fait pénétrer dans l'univers des personnes sourdes et, en plus, comme ça se passe au début du XXe siècle, l'auteur raconte une partie de notre histoire qu'il fait toujours bon de se rappeler. 
 
Je crois que parmi tous les livres en compétition, c'est celui que les gens devraient lire sans faute. Merci à Maureen McTeer de faire connaître cette formidable auteure peu connue au Québec!
Jennifer Aubry
Saint-Augustin