Retour à la page d'accueil


Malgré les meilleurs ordinateurs, malgré les succès de Deep Blue contre Kasparov, champion mondial des échecs pendant 15 ans, on est encore bien loin de la pensée, de la conscience.

 

 

 

L’intelligence artificielle (2 de 2)

Aujourd’hui, malgré cinquante ans de recherches intensives dans le domaine de l’intelligence artificielle, les experts reconnaissent qu’il y a impasse. Malgré les meilleurs ordinateurs, malgré les succès de Deep Blue contre Kasparov, champion mondial des échecs pendant 15 ans, on est encore bien loin de la pensée, de la conscience.

 « Et si on prend l’exemple de Deep Blue avec Kasparov, on se rend compte que peu importe la complexité de Deep Blue qui arrive parfois à battre Kasparov, ce que Deep Blue fait c’est qu’il associe une manipulation d’une pièce sur l’échiquier à une autre manipulation, ajoute Serge Robert. Quand Kasparov fait tel mouvement, le programme de Deep Blue fait en sorte qu’il réagit par tel autre mouvement. Mais Deep Blue, contrairement à Kasparov n’a pas l’activité sémantique. Il n’est qu’une machine à manipuler les symboles. Il ne sait pas qu’il joue aux échecs. Deep Blue ne sait pas qu’il veut gagner. Il ne sait pas ce que signifie gagner. En fait, il ne connaît la signification d’aucune manipulation qu’il fait. En ce sens-là, on peut dire qu’il n’est pas un esprit qui pense, il n’est pas un meilleur joueur d’échec. Il est une machine à réagir à des manipulations par des manipulations. »

Au départ, les experts de l’intelligence artificielle voulaient générer une conscience plus performante que la nôtre. Ils s’étaient donné comme objectif d’y parvenir avant la fin du siècle.

À l’aube du troisième millénaire, leurs objectifs sont plus modestes. Ils veulent au mieux imiter le processus du cerveau, le seul modèle qui ait fait ses preuves. Ces recherches, à leur tour, ont influencé la neurologie car elles nous ont amenés à mieux comprendre ce qui distingue le cerveau d’une machine, ce qui fait l’originalité de la pensée humaine.

 

 

 
D'après une chronique de Solange Gagnon, journaliste et Jeannita Richard, réalisatrice
Adaptation pour Internet :
Jean-Charles Panneton et Karine Boucher