À la recherche du
coupable
(deuxième partie)
ans les laboratoires du Centre de recherche McGill sur le vieillissement,
on a essayé de savoir si certaines personnes sont plus
vulnérables à la maladie. Le professeur Judes Poirier
explore la piste génétique depuis déjà
quelques années. « On a découvert
qu’il y a aussi un gène, un facteur de risque qu’on
appelle l’apolipoprotéine E-4, qui est responsable
de ce facteur de risque, ou qui vous met à risque de développer
l’Alzheimer un jour. C’est un gène que vous
héritez de votre mère ou de votre père, ou,
dans le pire des cas, que vous héritez de chacun de vos
parents. Là, vous êtes à très haut
risque de développer la maladie. »
Nous possédons tous un gène d’apolipoprotéine
sur notre long ruban d’ADN. Ce gène fabrique des
protéines. Celles-ci transportent des graisses pour réparer
les neurones endommagés. Mais la variante E-4 est défectueuse
et les protéines s’autodétruisent. Il en reste
moins pour réparer les neurones. Avec deux copies du gène,
il n’y en a presque plus, le risque de développer
la maladie d’Alzheimer est alors de 90 %.
Des analyses génétiques peuvent donner
une idée du risque d’avoir un jour la maladie, mais
leur principale utilité sera de faciliter le choix d’un
traitement idéal.
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