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HOMÉLIE DU 19 DÉCEMBRE 2010 ÉGLISE DE LA TRÈS-SAINTE-TRINITÉ Président de l'assemblée : Lectures : Aujourd’hui, l’une de nos paroissiennes, madame Thérèse, va nous présenter une réflexion, mieux une méditation, qui nous aidera à actualiser les textes de la Parole de Dieu que nous venons d’écouter. L’Avent est le temps de l’attente de la venue de Dieu. Mais Dieu, lui, tient-il à venir dans notre monde ? La réponse à cette question est le cœur du message de Noël : Dieu a pris l’initiative de venir et il en est heureux. Dieu s’est donné du temps pour se faire proche des humains. Avec patience et miséricorde, il s’est fait connaître et désirer tout au long de l’histoire d’Israël. Pour soutenir l’espérance de ce petit peuple dans les moments difficiles, Dieu lui fait des promesses par ses prophètes. Dans la première lecture, Isaïe annonce l’un des signes de sa venue qui s’est accompli en Marie : « Voici que la jeune femme est enceinte, elle enfantera un fils, et on l’appellera Emmanuel, c’est-à-dire : Dieu avec nous. » Le projet de Dieu de venir vivre AVEC NOUS se réalise finalement par l’incarnation de son Fils unique. Comment ? Dans un petit enfant. Qui aurait pu imaginer une telle venue de Dieu ? Un nouveau-né, c’est si fragile qu’il nous faut l’entourer sans cesse de soins, mais c’est plein de vie et d’avenir. Vous, les parents, vous savez à quel point l’enfant dépend de vous, de la famille et de la société. Il est à la merci de l’amour des parents et de leur accueil. Or Dieu, le Créateur de l’Univers et le trois fois Saint, vient à nous dans un enfant que nous aurions pu prendre dans nos mains. Voilà le mystère de Noël, du premier et authentique Noël, une trouvaille de Dieu ! Pour se faire si proche de nous, Dieu est entré dans la vie d’un jeune couple de Nazareth : Marie et Joseph le charpentier. Marie, femme d’attente et d’écoute, conçoit de façon mystérieuse par l’action de l’Esprit. Elle accepte librement d’être la Mère du Messie et met toute sa confiance dans la Parole qui lui vient de la part de Dieu. En ce dimanche, l’évangéliste Matthieu nous apprend le rôle de Joseph, un homme juste, qui vit dans l’intimité du Seigneur et qui aime Marie son épouse. Joseph est placé cependant dans une situation difficile, un véritable dilemme. Constatant que Marie est enceinte, il prend le parti de la répudier discrètement car l’enfant n’est pas le sien. C’est à ce moment que l’ange du Seigneur lui apparaît dans un songe et lui demande d’assumer la paternité de l’enfant. Comme Marie, Joseph met toute sa foi en Dieu. Il accepte de respecter le secret de Marie, de la prendre chez lui comme épouse et d’assumer la paternité de l’enfant en lui donnant le nom de Jésus. C’est ainsi que Jésus est descendant de David et l’enfant de la promesse. Le OUI de Marie et celui de Joseph ont été nécessaires pour que le Fils de Dieu devienne le frère de tous les humains, celui qui a fait voir le visage de Dieu et entendre son message d’amour et de salut. Le grand rêve de Dieu s’est réalisé, mais non sans la foi et la coopération de Marie et de Joseph. Encore aujourd’hui, Dieu ne vient pas dans notre monde SANS NOUS. Oui, c’est toi, c’est moi, c’est nous tous qui avons la mission d’annoncer aujourd’hui la Bonne Nouvelle de la venue Dieu en Jésus et de collaborer à la réalisation de son projet de sauver tous les humains. Après avoir parlé du rôle de la Vierge Marie, saint Augustin a osé dire à ses fidèles : « Par la FOI nous aussi nous CONCEVONS Jésus dans nos cœurs et par notre TÉMOIGNAGE nous le mettons au monde ». Il nous revient de donner toute la place à Jésus dans nos cœurs et de le mettre au monde par notre témoignage de croyants et de croyantes. Or durant le temps des Fêtes, les occasions ne manquent pas de collaborer à la venue de Dieu : une parole de soutien et d’encouragement, une présence attentive et aimante auprès des personnes qui souffrent et des malades, le souci de rendre service et d’aider les démunis. Pour devenir l’Emmanuel, le Dieu-avec-nous, Dieu a voulu avoir besoin de Marie et de Joseph. Sans leur foi et leur collaboration, il n’y aurait pas eu le premier Noël. Cette année encore, il n’y aura pas de Noël ici SANS NOUS. << | index des homélies | >> |
