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HOMÉLIE DU 15 AOÛT 2010 PAROISSE NOTRE-DAME DE L'ASSOMPTION Président de l'assemblée : Apocalypse de saint Jean Au nom de notre communauté chrétienne, je tiens à souhaiter la bienvenue à tous ceux et celles qui sont présents avec nous au moyen de la télévision. Nous sommes privilégiés de pouvoir partager cette célébration avec vous aujourd'hui. La solennité que nous célébrons en ce jour a de l'importance à la fois pour l'Église universelle et pour notre église locale. Le texte évangélique de Luc que nous venons d'entendre ne nous parle pas du commencement de notre salut, puisque celui-ci débute avec la création. Car, c'est dès la création que Dieu oriente l'humanité vers le salut, vers l'union avec lui. Cette union a été scellée lors de la libération du Peuple de Dieu au temps de l'Exode. À travers les siècles, les prophètes, appelés par Dieu, ont continué à proclamer ce même salut. Ils n'ont cessé de redire au peuple l'amour immense de Dieu pour eux et de les rappeler à la fidélité à l'Alliance. Aujourd'hui, Luc nous parle du commencement de l'accomplissement de ce salut promis par Dieu au tout début de la création. Mais, cette fois, ce ne sera pas le messager de Dieu mais Dieu lui-même qui sera présent, qui se fera l'un de nous dans notre humanité. Marie, celle dont la tradition religieuse a préparé à dire son « oui », Marie à travers son « oui » devient la mère du Rédempteur. Avant même sa naissance, Jean le Baptiste témoigne de Jésus. En entendant la salutation d'Élizabeth, marie chante son chant de joie. Même si elle ne comprend pas pleinement ce qui lui arrive, elle exprime sa foi en Dieu, ce Dieu qui réalise le salut de l'humanité à travers elle. Marie a été la première, dès le moment de sa conception à bénéficier des fruits de la rédemption gagnés par son fils Jésus. Dans son Assomption, elle est pour nous le témoin de l'espoir de tous les rachetés. La préface de la messe d'aujourd'hui le proclame bien. Marie est devenue la parfaite image de l'Église à venir, l'aurore de l'Église triomphante du ciel. Comme je l'ai mentionné plus tôt, cette fête est célébrée par l'Église entière, mais elle a aussi un sens tout particulier pour notre communauté. En 1881, le premier Congrès acadien national choisissait la fête de l'Assomption comme journée acadienne nationale. Comme Marie, le peuple acadien vient d'une communauté riche de foi et de confiance en Dieu. Oui, c'est la foi qui a animé cette communauté à travers les siècles. Comme Marie, dont le coeur fut percé d'un, cette communauté a fait l'expérience d'épreuves, de perspectives et de chagrin. Mais, comme Marie, elle a su faire confiance, sachant qu'au milieu des difficultés, Dieu qui est fidèle accomplit ses promesses. Aujourd'hui nous célébrons l'Eucharistie en cette belle église, la première cathédrale de notre diocèse. Elle est un témoignage puissant de la foi des ancêtres. Cette communauté qui avait peu de ressources a vu l'importance de placer la foi au coeur de sa vie. Cependant, comme Peuple de Dieu, comme Église, il ne suffit pas que nous nous contentions de regarder vers le passé, même si nous le faisons avec admiration et gratitude. Comme Marie, nous sommes appelés à répondre à l'appel de Dieu et à rendre Jésus présent aujourd'hui en ce coin du monde que nous côtoyons. Personnellement et comme communauté, nous avons subi peines et difficultés. Mais notre foi est pour notre réconfort et défi, nous assurant que Dieu est avec nous à travers tout. En effet, nous sommes rassemblés aujourd'hui pour célébrer l'Eucharistie. C'est Jésus, né de Marie, qui est vraiment présent avec nous comme il a été présent avec nos devanciers. Jean le Baptiste a tressailli de joie quand il a rencontré Jésus. Nous aussi ici, aujourd'hui, nous le rencontrons. Puisse cette rencontre toucher nos coeurs afin que nous puissions dire nous aussi : « Le Seigneur fait pour moi des merveilles ». << | index des homélies | >> |
