HOMÉLIE DU 27 JUIN 2010
13e dimanche du temps ordinaire (Année « C »)

PAROISSES
SAINTE-ANGÉLIQUE (PAPINEAUVILLE)
NOTRE-DAME-DE-BONSECOURS (MONTEBELLO)
SAINT-FIDÈLE (FASSETT)
Diocèse de Gatineau, Québec

Président de l'assemblée :
Charles Migneault

Premier Livre des Rois (1 Rois 19, 16b.19-21)
Psaume (Ps 15 (16)
Lettre de saint Paul Apôtre aux Galates (Galates 5,1.13-18)
Évangile selon sain Luc (9, 51-62)

Jésus connaît les écritures. Il sait ce qu'il doit et va arriver quand il se rendra à Jérusalem. On le sait parce que lui-même après sa mort et sa résurrection a expliqué aux disciples d'Emmaüs tout ce qui le concernait dans les écritures. Le Royaume de Dieu est encore à faire. Il s'aperçoit qu'il y a des divisions, des ruptures quand on refuse de l'accueillir en Samarie, que les disciples sont lents à comprendre, même ceux qui sont proches de lui, qui sont ses intimes comme les fils de Zébédée, Jacques et Jean. Leur réaction est violente : « Seigneur, veux-tu que nous ordonnions que le feu tombe du ciel pour les détruire? » Jésus les interpella vivement. Comme le temps approchait où Jésus allait être enlevé de ce monde, nous dit Luc; Jésus sait qu'il y a urgence!

Nous avons tous vécu un jour ou l'autre de ces moments d'urgence où nous allons directement à l'essentiel, sans décorum, sans gants blancs et souvent très brutalement. Il s'agit de penser au moment où les eaux crèvent et que la nouvelle maman va mettre au monde un petit bébé. Les parents vont à l'essentiel : la valise, l'auto et la salle d'accouchement ce n'est plus le temps de penser à la couleur de la chambre du bébé ou de savoir la date de son baptême. Il y a urgence, on va à l'essentiel. Si le feu est pris en la demeure, on sauve les enfants avant les meubles, on va à l'essentiel.

Jésus aussi va directement à l'essentiel, à l'essentiel du Royaume de Dieu. Il n'embellit pas la vie de ceux et celles qui le suivront « les renards ont des terriers et le Fils de l'homme n'a pas d'endroit où reposer la tête ». « Laisse les morts enterrer leurs morts »; ceux et celles qui n'ont pas voulu croire que le Christ les avait rendus libres comme nous dit saint Paul dans la deuxième lecture. Cette liberté est toujours accompagnée d'une responsabilité immédiate, celle d'aimer son prochain comme soi-même, c'est-à-dire libre et responsable. Pas demain, pas après avoir salué les siens mais tout de suite.

Nous allons partir en vacances, certains vacanciers sont déjà arrivés dans la Petite-Nation pour l'été. Jésus nous rappelle l'essentiel car il nous connaît, il sait que nous allons nous reposer, que nous allons avoir des fêtes avec nos familles et nos amis, des retrouvailles et sûrement qu'il s'en réjouit, n'oublions pas qu'il a sauvé les noces de Cana. Par ailleurs, cette liberté des enfants de Dieu, cette responsabilité que les Chrétiens ont face à l'Humanité, celle d'annoncer et de faire advenir le règne de Dieu et de l'ordre de l'essentiel et l'essentiel ne prend jamais de vacances.

Dans cette eucharistie rendons grâce au Seigneur pour notre libération et demandons-lui la force d'être de vrais disciples et d'annoncer, sans regarder en arrière, le Royaume de Dieu.

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