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HOMÉLIE DU 7 MARS 2010 BASILIQUE CATHÉDRALE NOTRE-DAME Président de l'assemblée : Lectures : Mes biens chers amis, À mi-chemin du parcours de ce Carême, nous voyons le Seigneur, aujourd'hui comme hier, déterminé à libérer son peuple, à dévoiler son nom tout en appelant chacun et chacune de nous à une vraie conversion. Sur le Mont Horeb, dans la première lecture, Dieu dévoile son nom à Moïse : « Je suis ». Et c'est ainsi que Dieu se fait connaître petit à petit, dans le respect de nos limites et de nos perceptions. Dieu se présente à nous au sein même de notre vie quotidienne comme Il l'a fait à Moïse. Inutile de vous dire que cette rencontre avec Dieu a bouleversé sa vie, comme elle peut bouleverser la nôtre! En quoi consiste alors notre conversion? Se convertir dans le langage biblique, signifie « changer de direction », « se tourner » ou « se retrouver » vers quelqu'un. Vers qui aller? Le Christ, en ce temps de Carême 2010, nous propose le chemin qui mène à son Père : il nous invite à faire confiance à Dieu, en dépit de nos faiblesses, nos manques d'amour... Jésus, par la parabole du figuier, nous enseigne la patience de Dieu : Il ne mesure pas sa grâce et nous apporte son soutien – jour après jour. Il peut nous arriver de connaître un creux de vague, comme le figuier improductif durant trois ans. Dieu nous dira : « Je suis là. » Fais-moi confiance, chemine avec Moi! En Église, nous traversons aussi périodiquement des épisodes d'épreuves et de crise. Il revient à chacun d'entre nous de continuer à proclamer fort et haut que « Dieu nous aime d'un amour inlassable! » C'est pourquoi Il a envoyé son Fils Jésus pour nous sauver. Mes chers amis, le temps du Carême nous est donné pour qu'avec la grâce de Dieu, nous portions le premier de tous les fruits... celui de la conversion! C'est ce que nous venons d'apprendre aussi de l'histoire de Moïse. Le Messie en qui nous croyons, est un Messie crucifié, un innocent qui devient source de salut et signe de grâce pour le monde. En le regardant, nous comprenons qu'en unissant nos souffrances aux siennes, nous pouvons sanctifier nos propres souffrances et devenir des offrandes acceptables au Seigneur. Comme le dit le livre de Daniel : « Nous n'avons rien à t'offrir, Seigneur, mais nos cœurs brisés et nos esprits humiliés, accepte-les comme le sacrifice d'agneaux par milliers. » (Daniel : 3; 15-16) Amen! << | index des homélies | >> |
