HOMÉLIE DU 18 OCTOBRE 2009
29e dimanche du temps ordinaire B

PAROISSE SAINT-SÉBASTIEN À L'ÉGLISE SAINT-SÉBASTIEN
Ottawa (Ontario)

Président de l'assemblée :
Mgr Gilles Lavergne

Livre d'Isaïe (53, 10-11)
Psaume 32
Lettre aux Hébreux (4, 14-16)
Évangile selon saint Marc (10, 35-45)

« Nous voudrions que tu exauces notre demande » disent Jacques et Jean à Jésus.

Que de demandes nous avons faites, que de questions nous avons posées tout au long de notre vie.
- Petits enfants, demandes et questions ponctuaient nos relations avec nos parents et nos éducateurs.
- Jeunes adolescents, nous nous sommes tournés vers nos amis et nous avons cherché à trouver avec eux des réponses aux questions et aux demandes que la vie faisait surgir dans nos coeurs et nos esprits.

- Jeunes adultes ou adultes d'âge mûr, questions et demandes ne cessent de nous accompagner.

Des réponses, les meilleures, ont balisé un bout de notre chemin.

Revenons à l'évangile. Les apôtres Jacques et Jean ont fait connaître leur demande à Jésus. Et la réponse : « Pouvez-vous boire à la coupe que je vais boire, recevoir le baptême dans lequel je vais être plongé? » Les apôtres ont compris, il semble. Ils répondent affirmativement. Nous voulons accueillir la parole du Seigneur, ainsi que les expressions imagées de « coupe à boire » et de « baptême à recevoir ».

D'abord, boire à la coupe que Jésus va boire. Qu'est-ce à dire? Rappelons-nous, par exemple, le geste de boire ensemble à la coupe que posent les nouveaux mariés à leur repas de noces. Ils s'offrent l'un à l'autre une coupe que chacun tient et, entrelaçant leurs bras, boivent à cette coupe, signifiant que leur vie désormais ne connaîtra qu'un seul et même parcours, un seul et même destin. Boire à la coupe de Jésus, c'est exprimer que notre destin est le même que celui de Jésus.

« Pouvez-vous recevoir le baptême dans lequel je vais être plongé? » Là aussi, qu'est-ce à dire? L'événement dans lequel Jésus est sur le point de s'engager fidèlement et pleinement, c'est la passion, un abîme de souffrance dans lequel il sera immergé, submergé. Tout au long du parcours pascal de sa vie, Jésus a rencontré l'incompréhension, la souffrance, le rejet et même la mort. Tout cela, Jésus l'a assumé dans la fidélité au Père. Il s'apprête à s'engager définitivement dans ce parcours qui conduit au-delà de la mort et du temps.

Nous faisons de nouveau appel à notre expérience de la vie. Nous demeurons reconnaissants à l'endroit des personnes qui ont partagé avec nous leur sagesse toute simple et qui nous a été si éclairante à tel moment de notre vie. Nous avons alors abordé les défis de la vie, les épreuves, les inquiétudes et nos responsabilités nombreuses avec une lumière, une force nouvelle, et nous avons poursuivi notre route.

Aujourd'hui, en cette rencontre avec le Seigneur, nous accueillons sa parole. Elle ne fait pas disparaître, comme par enchantement, les rencontres avec l'injustice, le mensonge et la souffrance. Mais elle habite notre coeur et notre esprit. Elle nous soutient, elle nous fait porter un regard autre sur la vie. Elle nourrit l'espérance des disciples que nous sommes et qui marchons à la suite du maître sans tout comprendre et en nous laissant conduire par sa sagesse. Elle balise la route pascale de chacun de nos quotidiens.

C'est ainsi que nous voulons vivre, et en même temps être porteurs de vie et de sens, puisés auprès du Seigneur et partagés avec nos frères et soeurs. À vrai dire, chaque jour devient « journée missionnaire ».

Amen.

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