HOMÉLIE DU 16 SEPTEMBRE 2007
24e dimanche du temps ordinaire

PAROISSE SAINT-ANTOINE-DE-PADOUE
Niagara Falls (Ontario)

Président de l'assemblée :
Paul McDonald, prêtre

Exode (32, 7-11.13-14)
Timothée (1,12-17)
Saint Luc (15, 1-32)

Pitié pour moi, mon Dieu, dans ton amour, selon ta grande miséricorde, efface mon péché.

Ne me chasse pas loin de ta face, ne me reprends pas ton esprit saint.

Quand nous crions vers le Seigneur, il nous donne, fidèlement, son aide, sa lumière, son pardon.

Mais la miséricorde de Dieu ne commence pas par nos prières.

Nous ne pouvons pas prier, nous ne pouvons pas réaliser, connaître notre besoin de prier, notre besoin de pardon et guérison, sans la grâce divine.

Pitié pour moi, mon Dieu, dans ton amour. « Dans ton amour. » D'abord, premier, l'amour de Dieu, sa grâce, puis je réalise, je connais ma situation, que je dois crier, Il m'aide, je crie, je prie, et je reçois une surabondance de lumière, de force et de l'amour surnaturel.

Dans la première lecture on voit Moïse, qui doit empêcher, bloquer la colère du Seigneur. « Ma colère va s'enflammer contre ce peuple et je vais les engloutir! » Puis Moïse a apaisé le visage du Seigneur en disant, en effet : « Rappelle-toi de tes promesses, de ta fidélité et prends pitié de ce peuple. »

Et le Seigneur a renoncé au mal, au châtiment qu'Il avait voulu faire à son peuple.

Est-ce que la source de cette miséricorde, la cause, était le coeur miséricordieux de Moïse?

Oui, quasiment, mais qui a fait. Qui a créé ce coeur? Qui a mis ces dispositions dans le coeur de Moïse? Qui était la source de cette miséricorde qui a, en effet, sauvé Israël? Le Seigneur lui-même a fait de Moïse un médiateur et un sauveur de son Peuple, le Peuple de Dieu.

Moïse était et est une personne réelle et historique. Mais Dieu a fait de lui une préfiguration, un type, un signe de Jésus-Christ. C'est le Seigneur, la Providence qui a guidé l'histoire de l'Israël et c'est le Seigneur qui a inspiré les auteurs saints de la Bible.

Moïse est un signe de Jésus le Christ.

Jésus Christ est la Miséricorde Divine, en Personne, dans notre chair. Il est le Dieu fidèle, avec son Père et l'Esprit Saint : riche en miséricorde. Et, le Verbe fait chair, vêtu de notre humanité, vraiment notre frère, Lui, Jésus, Il est le nouveau Moïse, le Médiateur entre l'homme et Dieu. Il est le « pont » entre le ciel et la terre. Le seul pont.

Jésus nous apporte l'Évangile. C'est la révélation, en lui-même, de la miséricorde de Dieu pour les pécheurs. C'est comme l'ange a annoncé à Joseph : « Tu lui donneras le nom de Jésus : car c'est lui qui sauvera son peuple de ses péchés. » Il en va de même de notre célébration ce matin de l'Eucharistie, sacrement de la Rédemption : « Ceci est mon sang, le sang de l'Alliance, qui va être répandu pour une multitude en rémission des péchés ».

C'est dans ce mystère de la Croix que se révèle pleinement la puissance irrésistible de la miséricorde du Père céleste.

Par la grâce et la miséricorde de Dieu, puissions-nous commencer ou recommencer notre repentir. Par ça nous plairons à Dieu et il y a aura de la joie chez les anges de Dieu aussi. Et nous autres, nous serons nous aussi, remplis de joie.


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