HOMÉLIE DU 9 SEPTEMBRE 2007
23e dimanche du temps ordinaire

PAROISSE SAINT-JEAN-DE-BRÉBEUF
Port Colborne, Ontario

Président de l'assemblée :
Paul McDonald, prêtre

Sagesse (9, 13-18)
Philémon (9b-10. 12-17)
Saint Luc (14, 25-33)

De grandes foules faisaient route avec Jésus. Grandes foules! Quelle opportunité! Pourquoi Jésus n'a pas pris avantage de cette situation? Pourquoi est-ce qu'Il n'a pas dit quelque chose de gentil, quelque chose d'attirant? Il n'a pas lu le livre, le « best seller » de Dale Carnegie, Comment gagner les amis et avoir influence sur les gens.

Pourquoi semble-t-il que Jésus n'était pas trop impressionné par cette situation? Nous pouvons penser à son caractère, la force de sa détermination et de son courage, Lui, qui allait confronter les puissances terrestres et les puissances diaboliques à l'heure de sa Passion.

Mais je pense que nous pouvons aller plus loin. Cherchons dans le mystère de sa Personne la raison pour ce manque de peur avant ces grandes assemblées.

En Jésus-Christ Dieu le Créateur nous a parlé. En Jésus-Christ Dieu le Seigneur nous a visités. Précisons : Par le mystère de l'Incarnation, Dieu le Très-Haut est devenu notre frère, un des nôtres. Le Christ Jésus est vraiment humain; Il est vraiment divin, égal à son Père éternel.

Si Jésus de Nazareth n'était pas le Sauveur et le Créateur même, il serait fou pour Lui de dire : « Il faut me préférer à vos parents, à vos enfants, à votre propre vie.»

Quel homme a le droit et peut dire avec raison « Je suis la lumière du monde »? Ou c'est vrai ou c'est de la folie.

Réjouissons-nous dans la plus grande réalité de l'histoire humaine: notre Jésus, Il est le Fils du Dieu vivant, Il est notre Seigneur et notre Dieu!

C'est Lui, avec le Père et le Saint-Esprit qui nous a créés, et c'est bien Lui qui fait retourner l'homme à la poussière. C'est par sa toute-puissance que tous, nous ressusciterons le dernier jour.

À ses yeux, mille ans sont comme hier, un jour qui s'en va, une heure dans la nuit.

Que vienne sur nous la douceur du Seigneur notre Dieu! Que vienne sur nous la grâce et la sagesse du Christ Jésus!

Quand je reconnais que j'appartiens – comme vous autres – au Christ parce qu'Il m'a créé, et que nous tous, nous appartenons à Jésus parce qu'Il nous a rachetés par son Sang précieux. Quand je reconnais cette relation, et ces faits, je peux voir que c'est sage, c'est « juste et bon » que je Le suive, même en portant ma croix derrière Lui.

Mais ça reste dur: j'ai un coeur de chair, un coeur humain. Je dois aimer mon père et ma mère avec un amour préférentiel. Comment est-ce que je peux ne pas aimer mes enfants en premier? Les liens familiaux, ce n'est pas le Créateur qui les a faits?

Et il me faut m'aimer avant que je peux aimer les autres.

Si je veux aimer les membres de ma parenté et mes amis avec le plus grand amour possible, je dois aller à la source de tout amour. Si je veux être transformé, que j'aille à Celui qui est amour: Dieu notre Seigneur. Dieu est amour.

Il s'agit d'un « théisme cohérent », un théisme consistant. Si le Dieu vivant est réel, et s'Il est la source de notre existence, et la raison pourquoi nous avons la vie, c'est absolument raisonnable, sage et requis qu'Il soit le premier dans ma vie et dans mon amour.

Pour me donner cette sagesse et cette lumière, et surtout pour gagner mon amour, Dieu s'est fait homme, Dieu a pris notre chair humaine en Jésus-Christ, le vrai visage du Créateur parmi nous.

C'est ainsi que les chemins des habitants de la terre deviennent droit. C'est ainsi que les hommes et les femmes apprennent ce qui plaît au Seigneur, et, par la Sagesse, nous serons sauvés.


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