HOMÉLIE DU 8 JUILLET 2007
14e dimanche du temps ordinaire

PAROISSE SAINT-ANDRÉ
Cap-aux-Meules, Îles de la Madeleine

Président de l'assemblée :
René Paradis, prêtre

Isaïe (66, 10-14c)
Galates (6, 14-18)
Saint Luc (10, 1-12.17-20)

Depuis un certain nombres d'années, notre église que ce soit celle des îles ou celle du Québec et du Canada français, j'aurais même le goût de dire l'église de l'occident, reçoit de la part de ses premiers responsables, de ses premiers leaders les évêques, un rappel de reprendre la route, d'être de ceux et de celles qui proclament la bonne nouvelle de l'amour de Dieu à tous les hommes de tous les temps et de tous les lieux.

Et ce rappel enracine, vient nous dire que c'est la nature profonde de ce que nous sommes comme église, que c'est ce que Jésus voulait pour son église, des hommes et des femmes qui proclament. Et en parcourant cette parole-là, moi ce qui m'a le plus étonné, c'est que ceux qui font ça, celles qui accomplissent cette mission sont dans la joie. Pourtant quand on prend le temps d'écouter ce que notre monde dit de l'église, c'est loin d'être très très encourageant.

Je vous passe les expressions qu'on entend là, vous êtes capables d'en dire autant que moi. Mais il reste que accomplir la mission qui est la nôtre devrait nous faire entrer dans la joie.

Et c'est une réalité qui est présente à chacun et chacune de nous, c'est à nous de choisir. Mais pour partir en mission, d'après l'enseignement de Jésus, à quelque part comme on dit par chez nous, il faut voyager léger. Il ne faut pas être encombré de trop de choses. Il faut faire du largage. Et dans ce que nous avons à larguer, il me semble que nous avons beaucoup de ces réflexes qui sont les nôtres, et qui appartiennent beaucoup plus au passé de l'église qu'à son actualité et à son avenir. Il nous faut laisser ces attaches qui nous empêchent de partir et de voir la nouvelle église qui pointe un peu partout. Et là, pensez simplement chacun et chacune de vous, pensez simplement à cette foule immense au coeur de toutes nos communautés chrétiennes qui s'engagent, il y a beaucoup de gens et de façon particulière au niveau de la transmission de la foi. Pensez à tous ces hommes et toutes ces femmes qui au nom de leur foi travaillent à construire un monde plus juste, un monde de paix, un monde dans lequel, malgré tout ce qu'on peut produire, la vie sera encore possible. Il y a beaucoup d'hommes et de femmes qui rayonnent de cette mission.

Et devant ce rayonnement des gens se disent, oui c'est vrai, Jésus Christ est vivant, Jésus Christ et sa parole d'amour nous rejoignent aujourd'hui. Et ces personnes qui s'engagent au nom de leur foi, en voyant se mouvement qui se dessine à partir de ce qu'ils témoignent, ils sont eux aussi dans la joie. Ils sont joyeux de voir que la bonne nouvelle rejoint encore aujourd'hui les hommes et les femmes de chez nous comme d'ailleurs.

Mais la plus grande joie des disciples c'est Jésus qui nous le rappelle, ce n'est pas d'accomplir la mission, c'est de voir que nos noms sont inscrits dans les cieux. Que nous appartenons à ce peuple que Dieu se donne pour partager sa gloire. Ainsi en faisant l'eucharistie aujourd'hui, il nous est possible d'arriver avec tout ce bagage d'engagement que nous connaissons que nous vivons. Nous pouvons nous présenter dans la joie du disciple qui a accompli sa mission. Et dans cette joie, nous pouvons nous laisser transformer comme le pain et le vin le seront en signe de la présence de Dieu et de son amour au coeur de notre monde et nous pourrons nous aussi nous réjouir que nos noms soient inscrits dans les cieux.


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