HOMÉLIE DU 15 OCTOBRE 2006
28e dimanche du temps ordinaire

ÉGLISE SAINT-TIMOTHÉE
Adamsville (Nouveau-Brunswick)

Président de l'assemblée:
Alphonse Richard, prêtre

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Sagesse (7, 7-11)
Lettre aux Hébreux (4, 12-13)
Saint Marc (10, 17-30) a

Je suis content de voir la belle et grande église d'Adamsville presque pleine de paroissiennes et paroissiens, de descendants, d'anciennes et anciens et de visiteurs, rassemblés ici pour célébrer le centenaire de l'église paroissiale.

Aujourd'hui, nous ouvrons l'album religieux de la Paroisse Saint-Timothée d'Adamsville pour regarder un peu l'historique, ce qui a été accompli par les braves pionniers de la première heure, et nous serons invités à rendre grâce à Dieu pour la foi chrétienne qui s'est transmise jusqu'à nos jours.

Je fais remarquer que l'origine de la paroisse remonte un peu plus loin que 100 ans dans le passé. C'est durant l'année 1881 que quelques pionniers de Sainte-Marie, sous la direction du curé de cette paroisse, le Père Joseph Ouellette, vinrent s'installer à Adamsville. Il y avait d'abord des dénommés Chase, et après des Henri, Babineau et Collette. Deux ans plus tard, des Arseneault de l'Île-du-Prince-Édouard suivirent et formèrent une première colonie d'habitants.

Le père Ouellette n'a pas abandonné ces braves pionniers. Il allait les visiter et a célébré la messe dans une maison, chez Robert Saulnier à Harcourt et chez John Swift à Coal Branch, à tous les deux mois. Ces deux localités étaient à proximité d'Adamsville. Deux ans plus tard, en1883, une première chapelle fut construite à Adamsville par un Jack à Jos Arseneault, et le Père Jean Hébert, curé de la paroisse Saint-Paul, est nommé responsable de la mission d'Adamsville, et en assurait le service.

En 1906, le nouveau curé de Saint-Paul, le Père Désiré Léger, en collaboration avec les paroissiens d'Adamsville, planifièrent la construction de l'église qui est celle où nous sommes aujourd'hui.

Selon le registre de la paroisse d'Adamsville, le premier mariage fut célébré le 11 septembre 1904, celui de Daniel Gautreau et Alice Arseneault, les parents de nos deux plus vieilles paroissiennes, Mmes Valorice Gauvin et Madeleine Roy, qui sont ici aujourd'hui.

Il y eu 15 prêtres résidents à Adamsville de l'année 1911 jusqu'à 1984; le Père Elphège Cormier --ici présent-- était curé ici de 1957 à 1961, et le Père Alban Albert le suivit de 1961 à 1967. Depuis l'année 1984 jusqu'à l'année 2000, ce sont les curés résidents à Saint-Paul qui ont desservi la paroisse d'Adamsville.

Les religieuses de la Congrégation des Filles de Jésus, dont quelques-unes sont ici aujourd'hui, enseignèrent dans l'école d'Adamsville pendant 14 ans, de 1960 à 1974.

La paroisse d'Adamsville progressa vite. Les habitants trouvèrent leur gagne-pain sur ces nouvelles terres par la coupe du bois mais surtout de l'agriculture, à cultiver ces terres une fois qu'ils les eurent défrichées. Il y eut aussi une mine de manganèse sur le chemin de Saint-Sosime où plusieurs y travaillèrent. L'intercolonial, ce chemin de fer qui traversait le village était un atout pour le développement de cette nouvelle colonie.

Sans doute, ça fait beaucoup de faits pour raconter l'origine de la paroisse d'Adamsville. Mais, c'est un bel exemple d'une communauté qui commence avec un lot de terre à défricher, et qui s'est développée autour d'un clocher, d'une église, pour faire leur vie.

Les deux doyennes de la paroisse, Mmes Valorice Gauvin et Madeleine Roy, pourraient ajouter bien des faits et des anecdotes avec tout leur vécu dans la paroisse. Ce sont elles qui présenteront le pain et le vin pour l'eucharistie.

À toutes ces grands-mamans et grands-papas, aux religieuses, aux enseignantes et aux prêtres résidents, il faut leur dire un grand merci pour avoir donné la foi. La foi, c'est vrai que c'est un don de Dieu, une grâce, mais ça nous est transmis par des croyantes et des croyants.

La plupart de nous, nous pourrions fermer les yeux et nous demander «Comment ça se fait que je suis ici aujourd'hui? Où est-ce que j'ai pris ma foi catholique?» Et la plupart de nous, nous verrions des visages passer. Les visages de notre maman, de notre papa, de nos grands-parents peut-être, le visage de religieuses, le visage des enseignant(e)s à l'école et de prêtres qui ont partagé leur foi avec nous. C'est comme ça que la foi se fait enseigner.

Alors, merci à vous les plus âgés qui avez apporté la foi dans ce coin de pays.

Aujourd'hui, disons-nous que c'est important de nous demander comment nous allons transmettre la foi... Pour les jeunes qui sont à l'église aujourd'hui, quelles sont les chances de connaître Jésus, leur chance de devenir disciple de Jésus? Ça dépend de nous. Peut-être que vous allez vous dire: «Moi, je ne suis pas marié» ou «Je ne n'ai plus d'enfant à la maison.» Disons-nous que chacun à des contacts, des liens avec les jeunes. Il peut y avoir des jeunes qui viennent chez nous, à la maison. Moi, je n'ai pas d'enfant, mais je suis oncle de plusieurs et je peux être témoin de la foi devant ces jeunes-là. Alors pensons, chacun de nous, à comment nous pouvons transmettre la foi.

La foi se transmet à l'église aussi. Nous sommes une communauté eucharistique; la messe est au centre de notre vie. Elle l'a été pour nos ancêtres qui ont trouvé en Dieu et en Jésus-Christ la force et le courage de surmonter les obstacles, la vie difficile qu'ils ont dû vivre.

Rendons grâce à Dieu pour tous ces bienfaits, pour le soutien qu'Il a accordé aux paroissien(ne)s de l'Église Saint-Timothée d'Adamsville durant ces 100 ans de vie d'église.

Amen

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