HOMÉLIE DU 26 FÉVRIER 2006
8e dimanche du temps ordinaire

PAROISSE SAINT-ESPRIT-DE-ROSEMONT
Montréal (Québec)

Président de l'assemblée:
André Corbeil, prêtre

Osée (2,16.17b.21-22)
Corinthiens (9, 24-27)
Saint Marc (2, 18-22)

Chers frères et soeurs,

En ce dernier dimanche avant le carême la liturgie nous invite à considérer la JOIE qu'il y a dans une fête, celle d'une noce particulièrement. Les noces, même les plus simples sont l'occasion de grandes réjouissances : musique, danse, bon vin, bon repas, beaux vêtements, etc. Jésus s'y réfère souvent, il a d'ailleurs commencé son ministère lors d'une noce à Cana.

Jésus trouve donc normal que ses disciples puissent être joyeux pendant qu'ils est encore avec eux. Il sait très bien qu'il n'en sera pas toujours ainsi pour eux, après sa mort, sa résurrection et son ascension, il y aura cette longue période d'attente de son retour.

Dans quelques heures, lorsque l'on descendra le drapeau olympique de son mat et que l'on éteindra la flamme olympique, il y aura un pincement au coeur en constatant que la fête est terminée. Les athlètes retourneront chez eux en poursuivant leurs entraînements en vue de donner de meilleurs résultats lors des prochains Jeux qui auront lieu à Vancouver dans quatre ans.

La période du désert s'en revient, cette semaine même, où les chrétiens sont invités à la réflexion au jeûne, à la prière et au partage en vue de développer en eux l'amour de Dieu et du prochain.

Nous avons vu l'intention du prophète Osée de se retirer lui aussi au désert pour exprimer à sa bien-aimée qu'il l'aime toujours malgré son éloignement et ses aventures. Il veut lui redire en dehors de toute autre présence et de toute activité combien il l'aime. C'est aussi ce que désire Dieu pour son peuple d'autrefois. Il l'a guidé et aidé à travers les misères du désert, malgré ses récriminations, ses indifférences et son attachement aux idoles.

Dieu invite encore son peuple aujourd'hui à le suivre malgré les abandons, les échecs, les détournements de ses lois et de ses tendresses.

Le Dieu Tout-Puissant que nous adorons, que nous aimons, que nous supplions n'est pas un Dieu dominateur qui opprime le pécheur, mais l'Époux désireux d'exprimer son amour, son salut aux personnes qui l'ont abandonné.

Puisse ce temps de jeûne qui commence susciter en chacun de nous le désir d'en savoir plus sur ce Dieu qui nous parle d'Amour par son Fils Jésus.

« Heureux les invités au repas du Seigneur » voilà les paroles que Jésus nous redit avant la communion, car Il veut rassasier ceux qui ont faim et soif et qui souffrent d'être seuls et d'être isolés de mille et une façons.

Venez partager le repas du Seigneur, vous y trouverez le remède et la réponse à vos coeurs blessés.

Amen.


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