La propriétaire d'une garderie plaide coupable

La femme de 30 ans, Caroline Vachon, a reconnu sa culpabilité, lundi matin, à une accusation de voie de fait grave envers un enfant dont elle avait la garde en janvier 2008.

La propriétaire de la garderie en milieu familial, Caroline Vachon, a reconnu lundi matin sa culpabilité à une accusation de voie de fait grave envers un bébé de 14 mois qui était sous sa responsabilité.

Les événements se sont produits le 16 janvier 2008. En fin d'avant-midi, Mme Vachon a contacté les parents du petit Simon pour les avertir qu'il était souffrant. Le bébé a été rapidement conduit à l'hôpital en raison de son état.

Selon la Substitut du procureur général, Mélanie Paré, l'enfant était alors inerte. « Il était très pâle. Le côté droit bougeait, mais le côté gauche était complètement immobilisé. L'enfant vomissait », raconte l'avocate. Me Paré croit que les gestes commis s'apparentent au syndrome du bébé secoué.

Les parents soulagés

Les parents de Simon étaient dans la salle d'audience quand Caroline Vachon a plaidé coupable. Ils sont soulagés d'apprendre la vérité sur les gestes qu'elle a posés.

La mère du bébé, Sonia Perron, est encore bouleversée quand elle évoque les explications que Caroline Vachon lui a fournies sur ce qui s'est passé. « Quand je suis allée constater que Simon allait mal, elle m'a simplement dit qu'elle avait entendu un boum dans son parc. Ça fait qu'aujourd'hui, ce n'est pas évident de se faire dire que notre enfant, qu'on aime plus que tout au monde, s'est retrouvé avec un agresseur », dit Mme Perron.

L'enfant a été opéré pour arrêter une hémorragie intracrânienne à la suite de son traumatisme. Il subit encore des traitements de réadaptation. Des séquelles peuvent apparaître 4 ou 5 ans après les événements dans le cas de bébés secoués selon la mère de Simon.

L'avocate de Caroline Vachon tentera d'obtenir une peine dans la communauté en faisant valoir que la propriétaire de la garderie a déposé violemment le bébé à une seule reprise dans son parc.

Les représentations sur la peine se dérouleront le premier septembre devant le juge Pierre Lortie.