Robert Dewar ne siégera plus dans des affaires de nature sexuelle

En attendant que le Conseil canadien de la magistrature termine l'examen des plaintes portées contre lui, le juge Robert Dewar ne siégera plus dans des affaires de nature sexuelle.

Il continuera toutefois à travailler à la Cour du Banc de la Reine.

Cette décision survient après qu'une série de plaintes eut été déposée contre M. Dewar.

Il lui est reproché de ne pas avoir imposé une peine d'emprisonnement ferme à un homme reconnu coupable d'agression sexuelle. Robert Dewar a estimé que le comportement et l'habillement de la victime laissaient entendre qu'elle était consentante.

Ces propos ont suscité beaucoup de réactions. Plus d'une centaine de Manitobains ont d'ailleurs manifesté vendredi dernier pour réclamer la démission du juge.

Le procès

Les faits se sont produits en août 2006 dans la ville de Thompson, dans le nord de la province. La victime et sa copine s'étaient rendues dans un bar accompagnées de deux autres personnes, dont Kenneth Rhodes, 40 ans.

Ce dernier a fait des avances à l'une d'entre elles, qui les a acceptées, avant de se rétracter. M. Rhodes l'a alors agressée sexuellement. Ce dernier a écopé de deux ans de prison avec sursis. La Couronne dispose de 30 jours pour faire appel de la décision du juge manitobain.

Une autre décision est contestée

Par ailleurs, la Cour d'appel du Manitoba a annoncé mercredi qu'elle révisait une autre décision de Robert Dewar, soit celle d'innocenter un homme soupçonné d'avoir agressé sexuellement une fillette de 12 ans.

Le juge Dewar aurait qualifié d'étrange que la jeune fille eut pris trois ans avant de porter plainte.