Des objets seront analysés... dans l'Ouest canadien
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Prenez note que cet article publié en 2006 pourrait contenir des informations qui ne sont plus à jour.
Les proches de la femme retrouvée morte en 1979, à Compton, croient avoir mis la main sur des objets pouvant faire progresser l'enquête sur cette affaire non résolue.
Les proches de Theresa Allore, une étudiante retrouvée morte à Compton, au printemps 1979, croient avoir mis la main sur des objets qui pourraient permettre de faire progresser l'enquête sur cette affaire jamais résolue.
Ces objets ont été récoltés lors d'une battue organisée à cette fin le 17 juin dernier, dans le secteur de Magog. Dans un communiqué, la famille dit qu'entre 40 et 50 objets ont été glanés lors de cette battue, dont une douzaine qui les préoccupe particulièrement.
Les objets en question, parmi lesquels figurent un sac à main, des morceaux de souliers de femme et une plaque d'immatriculation, ne seront pas remis à la Sûreté du Québec, mais plutôt à un laboratoire médico-légal de l'Ouest canadien. Les résultats devraient être connus au cours des prochaines semaines.
Les organisateurs de la battue, menés par une étudiante en criminologie, Sue Sutherland, disent ne pas faire confiance à la Sûreté du Québec. « Il est hors de question de céder nos objets à la Sûreté. Il y a eu trop d'erreurs dans le passé. Nous ne pouvons plus prendre de risques. Nous avons entièrement confiance dans l'équipe médico-légale qui analysera nos objets », soutient Sue Sutherland. Les policiers n'ont d'ailleurs pas collaboré à la battue et n'ont offert aucun soutien.
Selon le consultant en sécurité publique Lionel Prévost, ces éléments de preuve pourraient être valables, même si la Sûreét du Québec n'est pas dans le coup,
« Si les analyses prouvent qu'effectivement ces preuves-là sont reliées à ce crime-là, les policiers vont les considérer et sûrement reprendre l'enquête », dit-il.
Le corps de Theresa Allore, qui fréquentait le Collège Champlain, a été découvert à un kilomètre de sa résidence d'étudiants en avril 1979, soit cinq mois après sa disparition.
L'enquête policière a conclu à un suicide par surdose de drogues, alors que le coroner parle d'une mort violente. Les frères de la jeune femme, Andre et John Allore, sont convaincus qu'elle a été assassinée par un tueur en série.
Selon John Allore, deux autres jeunes filles, Louise Camirand et la petite Manon Dubé, ont été retrouvées mortes dans la région au cours d'une période de 20 mois. Il est d'ailleurs parvenu à faire rouvrir l'enquête de la Sûreté du Québec en 2002.