Nouvelles allégations d'inconduite sexuelle à la GRC

Krista Carle a livré son témoignage sur les ondes de CBC.
Prenez note que cet article publié en 2011 pourrait contenir des informations qui ne sont plus à jour.
Une deuxième policière de la Gendarmerie royale du Canada (GRC) dans l'Ouest du pays affirme avoir été victime de harcèlement sexuel, voire d'agression sexuelle, de la part d'un supérieur hiérarchique, révèle le réseau anglais de Radio-Canada.
Ce nouveau témoignage a été livré au lendemain de la diffusion d'un reportage dans lequel une policière de la GRC, la caporale Catherine Galliford, révélait souffrir d'un choc post-traumatique après avoir été victime de harcèlement sexuel pendant des années en Colombie-Britannique.
Krista Carle, une policière diplômée en même temps que la caporale Galliford, a notamment contacté CBC après avoir entendu ce témoignage pour briser le silence dans lequel elle est emmurée depuis longtemps.
Mme Carle, qui est également en arrêt de travail en raison d'un choc post-traumatique, dit avoir été victime de harcèlement sexuel et avoir été agressée sexuellement.
« Je sais qu'au moins six femmes qui ont quitté la force ou qui y sont toujours ont subi du harcèlement », affirme Mme Carle. « Je suis certaine qu'il y en d'autres qui craignent de le dire de crainte d'être victimes de représailles ».
Krista Carle est l'une des quatre policières à avoir porté plainte pour agression sexuelle contre un sergent de la GRC, Robert Blundell. L'homme était à l'époque responsable des opérations d'infiltration à Calgary, un poste qu'il a occupé de 1994 à 1997.
« Lorsque j'ai dénoncé ce harcèlement, je n'ai pas été prise au sérieux et je me suis sentie diminuée et re-victimisée à chaque fois que je racontais ce qui m'est arrivé », affirme Mme Carle.
L'affaire a été réglée à l'amiable en 2007 et les parties ont convenu de ne pas dévoiler les termes de l'entente. M. Blundell a par la suite éyé promu sergent d'état-major. Il est aujourd'hui responsable de la protection d'invités de marque à Vancouver.
Dans une déclaration fournie à CBC, la GRC assure que le harcèlement sexuel n'est pas toléré dans ses rangs. Elle encourage quiconque en est victime à le rapporter et assure que de telles dénonciations feront l'objet d'enquêtes.