Programme chargé

L'immigration, l'énergie et la santé sont au premier plan du programme du gouvernement du Nouveau-Brunswick cet automne.

Le discours du Trône du gouvernement du Nouveau-Brunswick, prononcé mardi, met l'accent sur l'immigration, l'énergie et la santé.

La province compte attirer 5000 immigrants annuellement. Pour inciter les travailleurs à rester au Nouveau-Brunswick, on compte sur l'économie. « On veut diversifier l'économie pour donner la chance à nos travailleurs en Alberta, en Ontario, de retourner ici au Nouveau-Brunswick », a déclaré Shawn Graham.

Le développement de l'énergie est au coeur de cette stratégie d'immigration. « La diversification avec le secteur de Energy Hub dans la province du Nouveau-Brunswick, pour vendre l'énergie dans les États-Unis, c'est la clé pour ce succès », a poursuivi le premier ministre.

Toujours dans le secteur de l'énergie, les grands projets dans la région de Saint-Jean, soit la deuxième raffinerie de pétrole et le deuxième réacteur nucléaire, devraient continuer d'alimenter les discussions. Le gouvernement souhaite aussi préparer un plan pour l'énergie marémotrice et éolienne. Fredericton annonce aussi la réalisation d'une étude de faisabilité pour vérifier s'il serait rentable d'amener le gaz naturel dans le nord de la province.

Une réforme de la santé devrait être annoncée dans les prochains jours. « Le plan provincial de la santé mettra l'accent sur six priorités : atteindre un meilleur équilibre, améliorer l'accès, accroître l'efficience, valoriser l'innovation, miser sur la qualité et former des partenariats », a énoncé le lieutenant-gouverneur Herménégilde Chiasson.

Toujours en santé, la province veut permettre aux pharmaciens de prescrire certains médicaments.

En matière de construction routière, le premier ministre soutient que les prochaines années seront bien remplies. Il laisse entendre que la province présentera une nouvelle façon de financer les grands projets routiers.

Enfin, le gouvernement promet que la restauration de la rivière Petitcodiac deviendra une réalité. « C'est très clair en ce moment que le gouvernement fédéral ne veut pas aider le financement de ce projet important, mais notre gouvernement est prêt à prendre l'action », a déclaré le premier ministre Graham.

Réactions de l'opposition

Ce programme déçoit Jeannot Volpé, chef de l'opposition. « J'avais espoir de trouver quelque chose de nouveau qui pourrait refléter le plan du premier ministre, sauf que mon espoir a été déçu. Je n'ai rien trouvé de nouveau. On a recyclé de vieilles annonces », a-t-il affirmé.

Roger Duguay, chef du NPD, est d'un avis similaire. « Il n'y avait pas énormément de choses nouvelles dans le discours du Trône. Ce sont toutes des choses qui ont été, je dirais, parsemées depuis les derniers mois », dit-il.

La réforme de l'éducation reportée

Le discours du Trône ne comprend pas les détails attendus au sujet du projet le plus controversé du gouvernement, celui de la réforme de l'éducation postsecondaire.

La Commission sur l'éducation postsecondaire recommandait, entre autres, la fusion d'établissements universitaires et collégiaux régionaux afin de former des écoles polytechniques. Des centaines de personnes ont manifesté à plusieurs reprises contre cette idée au cours des derniers mois.

Le premier ministre Graham a indiqué qu'il faut plus de temps pour préparer la réforme de l'éducation postsecondaire. Cette réforme ne sera annoncée qu'en 2008.

Le gouvernement Graham estime qu'il a déjà mis en oeuvre 40 % de ses promesses électorales de 2006. Il juge que d'ici la fin de la présente session parlementaire, il aura mis en application les deux tiers de son programme.