Recours collectif contre les universités et les cégeps?

Me Michel Savonitto et Kim Laganière
Prenez note que cet article publié en 2012 pourrait contenir des informations qui ne sont plus à jour.
Mihai Adrian Draghici, un étudiant en histoire à l'Université Laval, et Kim Laganière, qui étudie en soins infirmiers au Collège Montmorency, ont déposé une demande d'autorisation de recours collectif jeudi, au palais de justice de Montréal.
Les étudiants réclament des dédommagements pour des préjudices subis, en raison de la grève étudiante.
Kim Laganière a indiqué lors d'une conférence de presse à Montréal, jeudi, que la grève a retardé l'obtention de son diplôme de six mois. Elle a expliqué qu'elle n'a pas pu obtenir son DEC en raison de la suspension des cours.
Elle devra ainsi attendre l'examen en mars 2013 pour pouvoir obtenir son diplôme.
Ce sont 18 collèges et 7 universités qui sont visés par la demande de recours collectif. Tous francophones.
Selon Me Michel Savonitto, avocat des étudiants, les collèges et les universités seront poursuivis pour ne pas avoir assuré les cours après le vote de grève.
Il a expliqué que le recours est fondé sur le contrat signé entre les étudiants et les établissements.
Me Savonitto estime que les établissements n'ont rien fait pour forcer la tenue des cours.
L'avocat a également précisé que le gouvernement du Québec était également visé par le recours.
Il a expliqué que la grève a non seulement causé un retard dans l'entrée du marché du travail, mais a aussi engendré des frais substantiels pour les étudiants.
Me Savonitto a indiqué que c'est le tribunal qui évaluera le montant des dommages.
L'autorisation de ce recours collectif prendra plusieurs mois. Quant à la procédure judiciaire, elle risque de prendre plusieurs années.
La démarche des deux étudiants a été encadrée par la Fondation 1625, qui s'est donné pour mission de mettre en contact les étudiants qui s'estiment lésés par la grève étudiante
Des pertes de salaires, pertes de stages, pertes de bourses, ce sont tous des trucs qui peuvent entrer dans le recours et, évidemment, c'est quelque chose d'assez énorme. Un étudiant qui perd une année de salaire, qui perd un stage, ça a tout un impact sur sa vie, sur son cheminement professionnel.
En campagne électorale, le chef libéral, Jean Charest, a eu cette réaction: « Quand bien même il y aurait 20 étudiants dans une classe qui choisissent de boycotter leurs cours, ce qu'ils ont le droit de faire, personne n'a le droit d'empêcher les autres étudiants d'avoir accès à leurs salles de cours », a-t-il dit.
Il a rappelé que la loi spéciale visait en partie à permettre à ces étudiants de terminer leur session.