Vaccin et allergie

Un premier incident lié à la vaccination contre le virus, survenu mercredi à Québec, suscite l'inquiétude, mais les autorités médicales se font rassurantes.

Un premier incident lié à la vaccination contre la grippe A (H1N1), survenu mercredi à Québec, suscite l'inquiétude. C'est qu'une infirmière du Centre hospitalier de l'Université Laval (CHUL) a fait une réaction allergique au vaccin.

Aussi, bien que cette dernière ait récupéré rapidement et qu'elle soit désormais hors de danger, la nouvelle a soulevé le scepticisme de certaines personnes quant aux risques inhérents à la vaccination.

Or, selon le directeur de la santé publique, il n'y a pas lieu de s'inquiéter, puisque ce type de réaction est extrêmement rare.

« Les statistiques que l'on a sont assez variables. On compte entre une et neuf réactions de type anaphylactique par 100 000 doses données. Ça peut survenir avec n'importe quel vaccin, parce que les gens, sans le savoir, sont allergiques à l'un ou l'autre des produits dans le vaccin », a nuancé le docteur François Desbiens.

Le directeur de la santé publique précise d'ailleurs que seules les personnes allergiques aux oeufs s'exposent à certains risques et que les autorités médicales envisagent de faire vacciner ces gens en milieu hospitalier.

« Les allergologues du CHUL et de Montréal sont en train d'élaborer un protocole pour pouvoir vacciner ces personnes-là sous supervision médicale pour s'assurer qu'ils puissent être traités adéquatement, s'ils font une réaction sévère », a-t-il expliqué.

Par ailleurs, le Dr Desbiens rappelle que la grippe qui frappe actuellement est pour l'essentiel la grippe de type A (H1N1) et que les tests s'avèrent inutiles pour la plupart, puisque les symptômes sont identiques d'un patient à l'autre.

Le docteur ajoute que les gens qui ont déjà contracté le virus H1N1 et qui en ont obtenu la confirmation par un prélèvement sanguin n'ont plus besoin de se faire vacciner parce qu'ils ont développé des anticorps naturellement.