Les employés disent non

La raffinerie Ultramar à Lévis
Prenez note que cet article publié en 2009 pourrait contenir des informations qui ne sont plus à jour.
Sans contrat de travail depuis plus d'un an, les employés de la raffinerie Ultramar à Lévis ont rejeté à 79 % l'offre de l'employeur.
À Lévis, les employés de la raffinerie Ultramar ont rejeté à 79 % l'offre qualifiée de finale de leur employeur. Près de 94 % des 250 employés d'Ultramar se sont prononcés sur l'offre patronale.
Les deux partis ne s'entendent pas sur les clauses normatives de la prochaine convention collective. Les questions salariales ont déjà été réglées.
Le syndicat croit que lemployeur profite du contexte économique pour tenter de faire des gains. « Il parle de conjoncture économique, mais qui n'a aucun rapport avec ses demandes, parce que côté salarial, tout ça, c'était déjà réglé. Il veut peut-être profiter de l'occasion de la conjoncture économique pour essayer de venir en chercher plus sur notre bord », mentionne Martin Labbé, président du Syndicat des travailleurs québécois de la pétrochimie.
Sans contrat de travail depuis plus d'un an, les travailleurs de la raffinerie ne brandissent pas pour autant la menace de moyens de pression. Toutefois, selon le Syndicat des travailleurs québécois de la pétrochimie, Ultramar menace de mettre ses 250 employés de Lévis en lock-out.
L'entreprise nie cependant souhaiter décréter un lock-out. Le porte-parole, Louis Forget, a toutefois indiqué que l'entreprise se préparait à toutes les éventualités. « On n'a fait aucune menace, ni verbalement, ni par écrit, maintenant ce qu'on a dit, c'est que comme entreprise sérieuse, on doit évaluer tous les scénarios et oui, le lock-out fait partie des scénarios, tout comme la grève pouvait faire partie de ces scénarios-là. Ce qu'on voulait, c'était ratifier une entente le plus rapidement possible et on devra évaluer maintenant quelles sont les prochaines étapes et voir ce qui doit être fait. »
Le syndicat entend pour sa part laisser le processus de conciliation suivre son cours.
Le contrat de travail des employés de la raffinerie de Lévis est échu depuis le 30 avril 2008.