Andrée Boucher n'a pas l'intention d'aller de l'avant

Pour la mairesse de Québec, Andrée Boucher, la question de sécurité évoquée pour motiver les changements de nom de rues n'est pas justifiée.

L'année 2006 commence dans la controverse à l'Hôtel de Ville de Québec.

La mairesse de Québec, Andrée Boucher, n'a pas l'intention de compléter les changements de nom des 580 rues entrepris par l'administration L'Allier. Mme Boucher a fait cette déclaration lundi matin lors de la présentation de ses voeux pour la nouvelle année aux employés de la ville.

Ces nouveaux noms devaient être en vigueur lundi prochain. La Ville de Québec a déjà investi 350 000 $ pour modifier des noms de rues, afin d'éliminer les doublons sur son territoire depuis les fusions municipales.

Pour la mairesse, la question de sécurité évoquée pour faire ces changements est injustifiée. Elle dit avoir consulté les rapports de police et de pompiers à ce sujet et estime que les conclusions de ces rapports sont loin d'être aussi alarmistes que l'administration L'Allier a voulu le faire croire.

Jacques Joli-Coeur, responsable de ce dossier pour le Renouveau municipal, indique que cette question sera à l'ordre du jour du conseil municipal de lundi prochain. L'opposition, qui est majoritaire au conseil municipal, n'exclut pas la possibilité de réclamer une assemblée extraordinaire qui permettrait d'adopter le règlement des changements de nom de rues.

« Les élus seront appelés à se prononcer à ce moment-là, dit-il. Si par malheur, par tactique ou autrement, ce n'était pas le cas, bien sûr, il faudrait sans doute recourir à une séance spéciale du conseil. »

La chef de l'opposition, Ann Bourget, a indiqué lundi matin qu'elle ne souhaitait pas de confrontation, mais elle estime qu'il faut terminer le travail amorcé.

Le 400e , une priorité

Par ailleurs, Andrée Boucher se dit inquiète en ce qui concerne les fêtes du 400e anniversaire de Québec qui se dérouleront dans 24 mois.

Elle indique que ce dossier sera prioritaire cette année.

Mme Boucher désire que ces fêtes marquent un point tournant dans l'histoire de sa ville. Elle estime que l'échéance arrive à grands pas et déplore que les citoyens ne semblent pas suffisamment engagés dans l'aventure:

« Pour réussir vraiment à insuffler une âme et surtout réussir à impliquer la population, [...] il est certain que c'est le temps pour la ville de donner un grand coup et de bien définir ses objectifs. »