Vaillancourt réélu, encore!

Prenez note que cet article publié en 2009 pourrait contenir des informations qui ne sont plus à jour.
À Laval, Gilles Vaillancourt, le maire sortant, remporte un sixième mandat, et peut s'enorgueillir d'avoir convaincu 61 % des électeurs lavallois. En deuxième place figure Lydia Aboulian, avec 22 % des suffrages, et en troisième place, Robert Bordeleau, qui a récolté 14,8 % des voix.
À Laval, il est décidément indélogeable: Gilles Vaillancourt vient de rafler un sixième mandat dans la troisième ville en importance au Québec. Les électeurs lavallois l'ont reporté au pouvoir avec 61 % des voix. Ses deux adversaires, Lydia Aboulian et Robert Bordeleau, récoltent respectivement 22 % et près de 15 % des suffrages.
Vieux routier de la politique municipale lavalloise, Gilles Vaillancourt siège au conseil municipal depuis 1973. Celui qui est maire de Laval depuis 1989 a assumé ses fonctions sans aucune opposition durant ses deux derniers mandats.
Deux partis s'opposaient à l'équipe Vaillancourt et à sa formation, le Parti pro des Lavallois: le Parti au service du citoyen (PSC) et le Mouvement lavallois (ML). À la tête du PSC figurait Robert Bordeleau.
Fait intéressant, la mère de Robert Bordeleau, Lucile Martin Bordeleau, se présentait comme conseillère pour le quartier Laval-des-Rapides. Elle est d'ailleurs, à l'âge de 85 ans, la doyenne des candidats pour tout le Québec. Elle a récolté 20 % des voix. C'est la candidate sortante, Ginette Grisé de l'équipe Vaillancourt, qui a été élue avec 62,6 % des suffrages.
Pour le Mouvement lavallois, la candidate à la mairie était Lydia Aboulian. Cette jeune Lavalloise d'origine arménienne faisait ainsi ses premiers pas en politique.
Peu de gens doutaient des chances de Gilles Vaillancourt d'être réélu.
Une campagne qui a suscité doutes et questionnements
Laval compte plus de 377 000 habitants.
La troisième ville en importance du Québec pour sa population n'a pas échappé à la vague de révélations qui ont ponctué la campagne électorale municipale de cette année. En matière d'environnement, le saccage de 12 hectares, dont des milieux humides dans le bois St-François-Est par deux entrepreneurs a fait la manchette et indignée l'opinion publique locale. À cet égard, des militants environnementalistes ont dénoncé que Laval ne comptait que 0,8 % d'aires protégées.

Lydia Aboulian, candidate à la mairie pour le Mouvement lavallois
Encore l'industrie de la construction...
Et puis, il y a eu à Laval, tout comme à Montréal, des allégations de corruption et de collusion. Un examen minutieux effectué par le quotidien La Presse des contrats octroyés par Laval, entre 2001 et 2008, a illustré le fait que huit entreprises se partageaient les trois quarts des fonds alloués par la Ville. Parmi ces entreprises, celles du controversé entrepreneur Tony Accurso, qui, il faut le souligner, a tout de même décroché lesdits contrats au terme d'appels d'offres en bonne et due forme.
D'ailleurs, en entrevue à Radio-Canada, le maire Vaillancourt a défendu les municipalités. Pour le maire sortant, ce serait une erreur de conclure que le problème qui touche l'industrie de la construction se limite aux seules municipalités.