La DPJ débordée de signalements en Montérégie
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Prenez note que cet article publié en 2011 pourrait contenir des informations qui ne sont plus à jour.
La Direction de la protection de la jeunesse (DPJ) de la Montérégie est débordée par les signalements d'enfants en détresse, selon le syndicat du Centre jeunesse de la Montérégie (CJM).
La direction du Centre jeunesse de la Montérégie se dit aussi très préoccupée par la situation et doit rencontrer le sous-ministre de la Santé mercredi pour évaluer la situation.
Le nombre d'enfants en détresse signalés à la DPJ a augmenté globalement de 8 % au Québec depuis un an, mais c'est la Montérégie qui détient le record, avec une augmentation de 17 %.
Ce qui signifie qu'il y a eu au cours de la dernière année 11 300 signalements à la DPJ de la Montérégie, pour cause de négligence, sévices, agressions sexuelles ou mauvais traitements.
Une augmentation sur tous les fronts
Le directeur général du CJM, Camil Picard, a été si surpris par ces chiffres qu'il a commandé un rapport pour tenter de mieux comprendre ce qui a causé cette augmentation de signalements.
« Le rapport démontre que l'augmentation est présente dans tous les territoires de CSSS, pour tous les types de signalement et pour tous les âges d'enfants. Qu'est-ce qui se passe là? », s'est interrogé M. Picard.
De son côté, le syndicat se dit inquiet des retards accumulés par la DPJ pour traiter tous ces signalements. Il y a en ce moment plus de 700 enfants en attente d'une décision concernant leur signalement, selon la présidente du syndicat, Line Beaulieu.
« Quand un dossier entre, en dedans de trois jours, nous devrions avoir statué. Actuellement, ça peut aller jusqu'à cent jours dans certaines situations », déplore Mme Beaulieu.
Le directeur du CJM assure cependant que les cas urgents sont tous traités immédiatement, mais reconnaît qu'il y a beaucoup d'attente pour les cas moins urgents.
D'après un reportage de Caroline Jarry