Le pasteur Lezoka parle

Prenez note que cet article publié en 2010 pourrait contenir des informations qui ne sont plus à jour.
Le pasteur a prononcé sa première homélie depuis qu'il est accusé par d'ex-fidèles de leur avoir soutiré d'importantes sommes d'argent. Le pasteur voit dans ces accusations une « attaque démoniaque ».
Le pasteur Mwinda Lezoka a fait sa première apparition publique à Montréal, depuis que des fidèles l'accusent de leur avoir soutiré 1,5 million de dollars. Il a prononcé l'homélie dimanche matin à l'église évangélique de Béthel.
Pendant ce temps, devant le lieu de culte, d'anciens fidèles manifestaient, encore une fois, leur mécontement.
Ils prétendent que le pasteur aurait soutiré de l'argent à une vingtaine de paroissiens pour rénover l'église, mais que les sommes n'auraient pas été investies à ces fins. Ils ont l'intention de déposer un recours collectif contre leur pasteur.
« Ce n'est pas ma priorité présentement de récupérer l'argent que j'ai prêté [mais] d'informer les gens pour qu'il n'y ait pas d'autres victimes et que [le pasteur] ne continue pas à faire ce qu'il a fait dans le passé » a souligné Stéphanie Benoît, une ex-fidèle.
Cependant, certains fidèles ont toujours confiance en celui qu'ils appellent leur berger. « Mon pasteur, il est correct, il est honnête » a déclaré Pascal Diasola.
D'autres, comme Fred Robinson, demandent une intervention des autorités. « Nous appelons le gouvernement pour qu'il puisse faire une loi sur les églises indépendantes [...] Ces églises-là ne sont pas contrôlées, le pasteur peut faire à peu près ce qu'il veut » a affirmé Fred Robinson, un ex-fidèle.
Les détracteurs de M. Lezoka l'accusent en plus d'avoir été complice d'une fraude de 700 000 $ contre le parc Safari et d'avoir fait du trafic de diamants.
Le révérend a profité de son sermon pour attaquer ses détracteurs.
Jésus nous a dit clairement dans sa parole qu'il y a des forces du bien et des forces du mal et nous croyons que c'est une attaque, une attaque démoniaque.
Il a répeté cette explication aux journalistes : « nous croyons que c'est une attaque démoniaque ».
Mwinda Lezoka songe à les poursuivre pour diffamation tout en assurant qu'il les remboursera.
D'après un reportage d'Émilie Dubreuil