Québec veut fermer une école juive

L'Académie Yeshiva Toras Moshe
Prenez note que cet article publié en 2010 pourrait contenir des informations qui ne sont plus à jour.
Québec réclame une injonction pour fermer l'Académie Yeshiva Toras Moshe, une école de la communauté hassidique satmar de Montréal, parce qu'elle refuse d'enseigner plusieurs matières obligatoires.
Québec menace de fermer l'Académie Yeshiva Toras Moshe, une école de la communauté hassidique satmar de Montréal, parce qu'elle refuse d'enseigner plusieurs matières prévues au programme d'éducation.
L'école, qui existe depuis les années 50, ne détient toujours pas de permis. Radio-Canada révélait l'an dernier qu'elle offre un enseignement presque exclusivement religieux à quelque 200 garçons, en contravention de la Loi sur l'instruction publique.
Depuis 2006, le ministère de l'Éducation presse, sans succès, l'institution de se plier aux exigences provinciales. À la suite de longues négociations infructueuses, le ministère a réclamé une injonction pour fermer cette école.
Dans sa requête déposée au tribunal, on peut lire que des inspections effectuées en 2008 ont révélé de sérieuses lacunes.
« Parmi les matières qui doivent obligatoirement figurer à la liste [...], seules les matières obligatoires langue d'enseignement et mathématique sont enseignées », peut-on lire dans le document.
Outre l'enseignement des matières obligatoires, le ministère déplorait le matériel pédagogique inadéquat et le nombre insuffisant d'enseignants qualifiés.
L'école refuse d'augmenter le nombre d'heures consacrées aux matières séculaires, prétextant que la charge de travail serait trop élevée.
Une demi-douzaine d'écoles d'autres communautés hassidiques et les écoles pour filles de la communauté satmar ont pourtant régularisé leur statut auprès du ministère de l'Éducation.
La demande d'injonction du gouvernement sera entendue en Cour supérieure à la fin octobre.
Rappelons que la communauté satmar, l'une des communautés hassidiques les plus conservatrices présentes à Montréal, est à l'origine de la controverse entourant l'installation de vitres givrées dans un YMCA de l'avenue du Parc, en 2006.
D'après un reportage de Davide Gentile