Vent de critiques contre le projet

Prenez note que cet article publié en 2009 pourrait contenir des informations qui ne sont plus à jour.
Un rapport de l'Office de consultation publique de Montréal sur le Quadrilatère Saint-Laurent recommande que le promoteur réétudie son projet. Le chef de l'opposition officiel à la mairie de Montréal, Benoît Labonté, approuve, tandis que le maire Gérald Tremblay reste muet.
L'Office de consultation publique (OCPM) sur le Quadrilatère Saint-Laurent estime que le projet d'immeuble de bureaux d'une douzaine d'étages dans l'ancien quartier du Red Light n'est pas mûr et doit être amélioré.
C'est ce qui ressort d'un volumineux rapport qui sera soumis au conseil exécutif la semaine prochaine.
L'OCPM soutient que le Quadrilatère Saint-Laurent est un projet valable, mais qu'il doit mieux composer avec les bâtiments existants ou à venir.
Il dit partager le malaise de certains citoyens qui se sont prononcés lors des séances publiques dans les derniers mois. Plusieurs ont décrié la hauteur de l'immeuble et son architecture, jugée trop massive.
L'OCPM qualifie aussi de « sorte de guillotine temporelle » la contrainte du promoteur, la Société de développement Angus, de livrer l'immeuble en 2012 à son client, Hydro-Québec, pour qu'il y emménage ses bureaux. Le projet est trop important, écrivent les commissaires, pour être assujetti à des délais aussi serrés.
Réactions
Le chef de l'opposition officielle, Benoît Labonté, approuve les conclusions du rapport de l'OCPM. Il estime que la Ville ne doit pas se soumettre au « chantage institutionnel » d'Hydro-Québec qui menace de se retirer du projet si la tour de bureaux n'est pas livrée dans les temps.
Dino Bumbaru d'Héritage Montréal, qui avait vivement critiqué le projet d'Angus, propose de réduire la taille de l'immeuble et de bâtir une partie des nouveaux bureaux d'Hydro-Québec à l'arrière de son siège social, à proximité.
L'OCPM va en ce sens. L'Office recommande au maire Gérald Tremblay de demander au promoteur de revoir la hauteur de l'édifice. Il suggère en outre qu'au moins deux étages de la tour d'Hydro-Québec soient consacrés à des activités sociales, culturelles et documentaires, et qu'une partie des bureaux de la société d'État soient construits hors site.
Pour ce qui est de l'aspect patrimonial, l'OCPM propose quatre plans de restauration et demande qu'un spécialiste du patrimoine travaille au projet.
Le maire de Montréal et le promoteur ne veulent pas commenter avant d'avoir étudié attentivement le rapport.
Avec les informations de La Presse