Frais de scolarité : les syndicats appuient les étudiants

Manifestation d'étudiants au centre-ville de Montréal
Photo : Radio-Canada
Prenez note que cet article publié en 2011 pourrait contenir des informations qui ne sont plus à jour.
Les centrales syndicales québécoises, regroupées au sein de l'Alliance sociale, ont annoncé jeudi qu'elles appuient les étudiants dans leur bataille contre la hausse des frais de scolarité et qu'elles marcheront à leurs côtés lors d'une manifestation nationale prévue le 10 novembre.
Le gouvernement Charest a annoncé l'an dernier qu'à compter de 2012, les frais de scolarité augmenteront de 325 $ par année pendant cinq ans.
Le montant annuel pour une année d'études universitaires passera donc d'environ 2200 $ à 3800 $ par année, ce qui demeurerait toutefois parmi les plus bas au pays.
« Pour l'Alliance, la hausse de 1625 dollars des frais de scolarité décrétée par le gouvernement libéral de Jean Charest est un exemple très clair de sa vision étroite en ce qui a trait aux finances publiques. Cette hausse draconienne n'atteint pas seulement les étudiants, mais aussi leurs familles qui ne pourront plus les épauler », soutient l'Alliance sociale.
Les membres de l'Alliance sociale sont :
- Fédération des travailleurs du Québec
- Confédération des syndicats nationaux
- Centrale des syndicats du Québec
- Centrale des syndicats démocratiques
- Syndicat de la fonction publique du Québec
- Alliance du personnel professionnel et technique de la santé et des services sociaux
- Syndicat de professionnelles et professionnels du gouvernement du Québec
- Fédération étudiante collégiale du Québec
- Fédération étudiante universitaire du Québec
Ces groupes disent avoir « décidé d'unir leurs voix et leurs actions afin de démontrer qu'en matière de finances publiques et de développement économique, un autre Québec est possible ». Ils entendent donc mener « diverses actions de visibilité afin de sensibiliser la population du Québec à propos de l'alternative au discours dominant sur les finances publiques ».
Les organisations syndicales fourniront un soutien logistique et financier aux associations étudiantes afin d'organiser leur campagne politique.
Réjean Parent, président de la Centrale des syndicats du Québec (CSQ), soutient que l'augmentation des frais de scolarité hypothèque l'avenir des jeunes Québécois et pourrait nuire aux besoins en main-d'oeuvre de la province du fait que moins de futurs travailleurs fréquenteront l'université.
En plus de la hausse de frais de scolarité, l'Alliance dénonce l'augmentation des tarifs de l'électricité et la contribution santé qui frappent les couches plus vulnérables de la société, dont font partie les étudiants.