Deux jeux d'envergure au Canada en 2022?
Photo : La Presse canadienne / AP Photo/Michael Conroy
Prenez note que cet article publié en 2010 pourrait contenir des informations qui ne sont plus à jour.
Radio-Canada a appris que le Canada envisageait d'accueillir les Jeux du Commonwealth en 2022, l'année privilégiée par la Ville de Québec pour recevoir les Jeux olympiques d'hiver.
Radio-Canada a appris que le Canada envisageait d'accueillir les Jeux du Commonwealth en 2022. C'est l'année privilégiée par la Ville de Québec pour recevoir les Jeux olympiques d'hiver.
Les questions que beaucoup de gens se posent maintenant : Est-ce que le Canada peut accueillir deux événements sportifs de cette envergure la même année? Est-ce que la candidature de l'un peut nuire aux chances de l'autre?
« C'est un peu tard pour 2018, le processus est clos, mais pour 2022, c'est bien possible », a indiqué Tom Jones, PDG des Jeux du Commonwealth Canada.
Tom Jones, PDG des Jeux du Commonwealth Canada
Il va même plus loin en disant qu'il y aurait plusieurs villes canadiennes intéressées. « On n'a pas jusqu'à présent identifié spécifiquement une ville, mais il y a beaucoup au Canada qui peuvent faire un bon jeu », a-t-il ajouté.
À Québec, la nouvelle a fait l'effet d'une petite bombe. 2022, c'est aussi l'année visée par l'administration du maire Labeaume pour recevoir les Jeux olympiques, si la Ville décide de se porter candidate. Personne n'était au courant de ces intentions.
À l'Hôtel de Ville, nous avons appris la nouvelle au cabinet du maire. Son attaché de presse confirme que c'est une préoccupation, et que ça fera certainement l'objet de discussions avec la ministre fédérale responsable de la région.
L'auteur et analyste Paul Ohl, lui, est catégorique : « C'est une méchante mobilisation. Ne pensons qu'au budget de sécurité dans les deux cas. Je ne sais pas si on réalise qu'à l'heure actuelle, des Jeux olympiques d'hiver à Québec, ça va représenter 8 milliards de dollars au total. Techniquement, c'est possible, politiquement c'est impossible. »
Au bureau de la ministre Josée Verner, on indique que le fédéral finance deux événements d'envergure internationale par décennie et que rien n'exclut qu'ils aient lieu la même année. Mais signe que la situation est délicate, le gouvernement Charest se garde pour l'instant de commenter. Même chose pour le président du Comité olympique canadien, Marcel Aubut.
D'après un reportage de Julie Dufresne