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Des radars photo arrivent

Un photo radar sur une route française.

Un photo radar sur une route française.

Photo : AFP / OLIVIER MORIN

Radio-Canada

Face à la détérioration constante de son bilan en matière de sécurité routière, Québec va faire l'essai dès cet automne d'une quinzaine de radars photo.

Soucieux de ralentir les automobilistes délinquants qui demeurent imperméables aux nombreuses campagnes de sensibilisation et d'éducation, le gouvernement québécois a donné le feu vert au ministère des Transports pour l'installation, dès l'automne, d'une première série de radars photo.

Ces 15 premiers cinémomètres seront installés aux abords de voies rapides et d'intersections problématiques des régions de Montréal, de la Montérégie et de Chaudière-Appalaches.

Le ministère des Transports n'a pas davantage précisé les endroits où seront installés les radars photo, mais un porte-parole a indiqué que les automobilistes qui circuleront dans les zones visées seront avertis à l'avance de leur présence par des affiches en bord de route.

Les experts constatent, à la lumière d'expériences similaires réalisées dans de nombreux pays, que l'implantation de radars photo améliore considérablement le bilan routier.

« Ce qu'on veut, c'est un changement de comportement de la part des automobilistes. Il y a des radars photo dans 70 pays et, de manière générale, on remarque que, dans les zones couvertes, il y a une diminution des accidents de l'ordre de 20 à 30 %, parfois même jusqu'à 85 % », expliquait d'ailleurs à La Presse Paul Jean Charest, de Transport Québec.

La décision cependant de ne donner qu'un feu vert partiel à l'utilisation des cinémomètres, dans le cadre bien restreint d'un banc d'essai, a fait bondir plusieurs observateurs, dont le directeur du groupe de recherche en sécurité routière de l'Université Laval, Guy Paquette.

Pour M. Paquette, qui croit que les radars photo sont la seule solution qui permette à l'heure actuelle de « sauver les gens malgré eux », « le gouvernement a voulu faire l'économie de mesures qui auraient été impopulaires ».

En France, l'installation de 1000 appareils a permis de sauver 10 000 vies entre 2002 et 2006 et a diminué le nombre de blessés de la route de 100 000.

Une citation de Paul Jean Charest, du ministère des Transports du Québec.

Ainsi, les automobilistes au pied pesant qui se feront coincer par un radar photo cet automne ne recevront qu'un billet de courtoisie les appelant à ralentir. Par la suite, vers le début 2009, les premières vraies contraventions seront envoyées par la poste aux automobilistes fautifs.

Le système envisagé par Québec prévoit que le propriétaire d'un véhicule routier est responsable de l'infraction constatée par un radar photo, sauf s'il prouve que le véhicule était, sans son consentement, en la possession d'un tiers ou que le conducteur se reconnaît ou est déclaré coupable de l'infraction.

Ce système de transfert de responsabilité du propriétaire au conducteur vise essentiellement à éviter les griefs qui ont coulé une première expérience québécoise avec les cinémomètres dans les années 70.

À cette époque, Québec, qui avait installé quelques radars photo aux abords des grands axes routiers, avait suscité la grogne de la population en mettant en place un système qui faisait en sorte que le propriétaire du véhicule fautif recevait automatiquement la contravention. En 1973, l'Assemblée nationale votait l'annulation du programme.

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