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Fossiles déformés : l'agonie des dinosaures n'est pas responsable

Compsognathus

Partie d’un moulage du fossile d’un Compsognathus exposé au Musée d'histoire naturelle de l'université d'Oxford. Il avait été découvert ce fossile en Allemagne dans les années 1850. La tête se trouve au centre et le cou vers la gauche.

Photo : Université d'Oxford

Radio-Canada

C'est la décomposition de dinosaures morts qui serait la cause des déformations particulières observées sur les restes fossilisés, affirment des chercheurs européens.

Cette explication, remise de l'avant par le sédimentologue Achim Reisdorf et le paléontologue Michael Wuttke, va à l'encontre d'une certaine théorie qui veut que ces postures soient liées aux spasmes des cadavres ou à une expression pétrifiée d'agonie.

archeopteryx

L'exemple de l'archéoptéryx

Photo : UCMP

Les scientifiques étudient depuis plus de 150 ans les squelettes fossilisés de dinosaures au long cou et à longue queue qui ont habituellement la tête et le cou courbés vers l'arrière. Le meilleur exemple de cette déformation, appelée posture opisthotonique, est le cas des archéoptéryx.

Les deux auteurs de ces travaux publiés dans la revue Palaeobiodiversity and Palaeoenvironments ont examiné les restes du dinosaure bipède Compsognathus retrouvé dans l'archipel Solnhofen, en Allemagne.

Selon eux, les muscles d'antigravité, responsables du maintien de la tête et de la queue, se tendent et se contractent lors de la décomposition.

Pour tester sa théorie, le duo a plongé des cous et des thorax de poulets déplumés dans de l'eau.

Résultat : les cous se sont recourbés à plus de 90 degrés dans l'eau et le degré de la posture s'intensifiait au fil des mois.

Ils ont aussi constaté qu'un ligament élastique connectait les vertèbres sur leurs côtés. Selon eux, ce tissu est responsable de la courbure des cous.

De nos jours, les vétérinaires doivent parfois s'occuper d'animaux malades ou mourants qui se trouvent souvent dans une posture opisthotonique.

Les chercheurs pensent qu'un ligament élastique solide était essentiel aux dinosaures à longues queues. À leur mort, après avoir été immergés dans l'eau, l'énergie qui se trouvait le long de leurs vertèbres était suffisante pour courber leur colonne vertébrale, à mesure que les autres muscles et d'autres parties plus molles se décomposaient. C'est précisément le cas spécimen de Compsognathus qu'ils ont analysé. Donc, c'est la biomécanique qui serait à l'origine de la posture post-mortem d'un cadavre enfoui dans une tombe immergée, et non l'agonie.

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